HAUDUC Bernard

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IDEAL

Un sourire,
Un sourire un matin
Un sourire, un bonjour
Un bonjour, une journée commence
Pour toi, pour moi.
Un sourire,
Du soleil dans nos coeurs,
Un bonjour,
Du bien-être dans nos corps.

Un sourire,
Un sourire un soir
Un sourire, un bonsoir
Un bonsoir, une journée s’achève
Pour toi, pour moi.
Un sourire,
Le retour en nos coeurs,
Un bonsoir,
La détente dans nos corps.

Un sourire,
Un sourire, une complicité,
Un sourire, un clin d’oeil
Un sourire, une quête de l’un à l’autre
Pour toi, pour moi.
Un sourire,
Je suis là près de toi
Sans que tu saches que ma proximité
Est plus infime que l’espace
De l’un à l’autre.
Une complicité, un clin d’oeil,
L’idéal d’un amour d’âmes soeurs.

Un sourire, un bonjour...
Un sourire, un bonsoir....

Paris le 12.06.97

 


Humour Kinésiologique

Pour GAI-RIRE

Quand notre corps se plaint
du trop plein de maux
que nous n'exprimons par des mots
car le MAL A DIT
je manifeste ma présence.
Quand nous perdons le sourire
espérant vivement être mieux
pour retrouver l'équilibre perdu,
ce paradis intérieur.

Si sous le stress
on se pose mille questions ;
qu'ai-je ? qu'ai-je fait ?
derrière nous l'ombre du dieu PAN
vient semer la PANique dans nos pensées.

Croyant au JUGE MENT de nos actes
implorant le ciel, les étoiles,
car pour nous c'est le désASTRE
nous devons alors ôter notre masque,
laisser notre fausse identité,
pour devenir un beau papillon
qui a pu enfin GAI RIRE.

Dans le métro, le 07.05.1994

 


NOTRE LIBELLULE

Nous avions trois libellules
toutes trois différentes,
ayant chacune leur charme,
ayant chacune l'attrait qui faisait
que nous leur donnions tout notre amour.

Mais les libellules
vivent pour voler et découvrir
les paysages du monde.

La première est partie depuis longtemps,
mais revient souvent nous voir
du soleil plein les ailes
pour nous réchauffer.

La seconde part souvent, elle aussi,
mais tombe sans rien voir dans les marécages
et cela nous attriste.
Nous aimerions enlever la glaise
qui l'empêche de s'élever
mais que faire ?
elle nous fait penser à la chèvre de Monsieur Seguin.

La dernière libellule,
prend son temps,
prépare ses ailes
pour s'envoler très haut
afin d'éviter les dangers qui guettent
les libellules.

Le vie est courte
les libellules le savent bien
et nous également.
Aussi, chaque jour nous allons au jardin
pour voir si nos libellules reviennent.
Hélas il en manque toujours une.
Malgré notre tristesse, nous tournons
notre regard vers le soleil,
élevant notre prière vers les cieux
afin que les rayons de lumière,
enlève la gangue de notre libellule manquante.

10.06.93 (Esbly)

 


OUVREZ

Ouvrez, ouvrez tout grand
les portes et fenêtres de votre maison
et laissez le soleil y pénétrer.

Ouvrez,ouvrez tout grand
votre esprit
afin que la compréhension prenne place.

Ouvrez,ouvrez tout grand
votre coeur
pour que l'amour y vienne,
pour que l'amour se répande au dehors
en un perpétuel flux et reflux
d'une chaleureuse marée.

Ouvrez, ouvrez tout grand
chaque pore de votre corps
et respirez la Vie par tous vos sens.

Ouvrez, ouvrez tout grand
pour devenir semblable aux fleurs
qui accueillent la lumière en s'ouvrant,
qui répandent leur amour sous mille parfums.
Ouvrez, ouvrez tout grand
pour devenir semblable aux fleurs
toujours présentent, prêtes à être cueillies
par ceux qui les aiment.

Ouvres, ouvres tout grand tes yeux
où se reflète le ciel quand tu regardes les étoiles.
Ouvres, ouvres tout grand tes yeux
c'est pour toi que j'ai écris ce poème.

28.04.93 (Esbly)

 


DEUX ETRES

Ils se sont rencontrés
et maintenant
cheminent ensemble
la main dans la main.
Ils s'aiment.
Mais s'il lui dit :
je t'aime,
Mais si elle lui dit :
je t'aime,
Leurs univers,
la perception qu'ils ont
l'un de l'autre
font qu'ils se côtoient
sans jamais être ensemble.
Ce qu'ils aiment l'un de l'autre
n'est qu'une image
de ce qu'ils CROIENT.
S'ils interprètent
ce qu'ils croient
l'image devient différente.
Et s'il lui dit :
je t'aime,
et si elle lui dit :
je t'aime,
et qu'ils y croient toujours...
Quels que soient les chemins,
les tours et les détours de la vie,
alors ils s'aimeront vraiment,
l'un près de l'autre
se cotoyant sans cesse,
sans jamais être ensemble.

20.04.91

 


LE TUNNEL

Après un tunnel de longs jours
ils sont enfin revenus
ces mots qui donnent la vie
et je m'y replonge
comme dans l'eau fraîche
d'une cascade.
C'est un nectar, une douceur,
puissiez-vous y goûter ausssi.

20.04.91.

 


LA VERITE

Qu'est-ce que la Vérité ?
c'est ce que je crois
ou ce que tu crois ?
Est-ce mes paroles
ou bien les tiennes ?
Est-ce mon interprétation
des choses, des pensées
ou bien les vôtres ?
Est-ce la façon de me voir
ou bien ce que vous pensez
de moi-même ?

Qu'est ce que la Vérité ?
ce que j'aime
et que vous repoussez
ou
ce que je n'aime pas
et que vous appréciez.
Est-ce une façon d'écouter,
de se vêtir,
de s'exprimer,
d'avoir une couleur de peau,
de se regarder ?
Qu'est ce que la vérité ?
avoir chaud
quand vous avez froid
ou l'inverse ?

Qu'est ce que la Vérité ?

Au début était le Verbe
Le Verbe est et sera toujours.
A lui seul Il est la Vérité.

20.04.91

 


EST-CE TOI ?

Est-ce toi Esbly
Que j'entends dans la nuit ?
Est-ce toi Esbly
Qui gémit sous la pluie ?

Les pieds dans l'eau,
Toute transie, toute transie
Sans Soleil, là-haut,
Je t'ai aperçue mon amie.

Les siècles se sont écoulés
Depuis que l'eau a disparu.
La ville sur son marais asséché
Craint l'eau hélas revenue.

Est-ce toi Esbly
Que j'entends dans la nuit ?
Est-ce toi Esbly
Qui gémit sous la pluie ?

Tu as enfin tout compris
Quand l'eau s'est infiltrée.
Au loin les oiseaux sont partis,
Toi, en larmes, tu as épongé.

Dépossédée, mais coeur à l'ouvrage
Toute transie, toute transie,
Près de l'eau où tout surnage
Je t'ai aperçue mon amie.

Est-ce toi Esbly
Que j'entends dans la nuit ?
Est-ce toi Esbly
Qui gémit sous la pluie ?

Les volets ouverts je t'ai regardée,
Toi ma ville, noyée en partie.
Sur les champs un lac est arrivé
Restés ou partis sont mes amis.

Est-ce toi mon amie
Qui recherche au sec un abri ?
Est-ce toi mon amie
Qui près de moi enfin revit ?

Au loin, enfin, revient le Soleil
Avec moi, tu n'es plus transie.
Près de la cheminée tu te réveilles,
Mon amie, mon amie, toute ma vie.

Est-ce toi Esbly
Que j'entends et qui revit ?
Est-ce toi Esbly
Qui espères et déjà sourit ?
Qui espères et déjà sourit ?

5 Janvier 1994

 


LEVRES

Nos lèvres s'unissent,
lèvres de velours
lèvres douces
lèvres d'amants
lèvres de tous les jours
lèvres des cieux
lèvres des mers
et ce baiser devient volupté
amour
infini
caresses
éternité
sérénité

Nos lèvres s'unissent
nos mains se joignent
mains d'enfants
mains pures
mains blanches
mains de la nature
mains brouillées
mains lunaires
mains étranglées
mains du soleil

Et ce baiser devient image
lumière
joie

La route des grands chemins
s'ouvre devant nous
et devient espace
clarté
espoir
matière
soleil

Lèvres unies
Mains jointes
Routes ouvertes
tout en un seul
un seul amour éternel.

 


HYMNE A LA VIE
à Serge, mon Frère

Quelle merveille que l'oeil
qui reçoit les couleurs,
couleurs chatoyantes et gaies.

Quelle merveille que l'oeil
qui découvre le soleil
au lever et au coucher.

Quelle merveille que l'oeil
qui traverse avec admiration
le pacte de l'arc en ciel.

Quelle merveille que la voix
qui chuchote des mots
que le vent colporte d'âme en âme.

Quelle merveille que la voix
qui dit à celui qui attends,
qu' il n'est pas oublié.

Quelle merveille que ces mains
qui ont pu t'écrire!
Quelle merveille que ces mains
qui ont pu serrer les tiennes.

Quelle merveille que ces pieds
qui foulent l'herbe gorgée de rosée,
qui glissent dans les flots de la marée.

Quelle merveille que ces lèvres
qui donnent des sourires
Don gratuit, mais généreux,
à ceux qui ne savent pas
et à qui manque l'essentiel.

Quelle merveille que la vie !
Il ne faut pas désirer davantage
mais aimer ce que l'on a :
une fleur qui s'ouvre
une âme qui fait parler son coeur
un sourire
un brin d'herbe
un petit rien.

Quelle merveille que la vie.
Dans ma main je tiens une graine,
mon oeil la regarde,
soudain ! c'est le miracle.
La graine est devenue un arbre
soudé au sol nourricier
avec une forte aspiration à la lumière.

Paris le 5.10.88,Paris le 28.02.92

 


DU VIEIL HOMME

Avancer vers celui qui tend la main ...?
NON !
Ecouter la personne triste, déprimée...?
NON !
Pleurer devant la misère du monde...?
NON !
Avoir gros coeur devant le malheur...?
NON !
NON ! ou bien alors faire semblant.
NON !

Penser, Méditer, Etudier, Regarder, Comprendre,
Demeurer à l'écart
SEUL dans la foule,
traverser son DESERT intérieur
regarder dans le DESERT des FOULES
Pauvres pinnochio humains !
SOLITUDE
DESERT
RECHERCHE DE L'AMOUR
SOLITUDE INTERIEURE
DESERT

Ce qui est fou aux yeux des hommes
Est SAGESSE pour DIEU

DESERT
SOLITUDE
PLEINITUDE
RECONFORT PAR L'AMOUR
ALCHIMIE DE L'ETRE
RENAISSANCE
PREMIERES PENSEES

et

OUI !
Tendre la main à celui qui a faim,
OUI !
Ecouter les confidences de l'égaré
OUI !
Réconforter en souriant sur la misère
OUI !
Apporter tout son amour à ceux qui souffrent
OUI !
Rayonner en ne faisant plus semblant,
OUI !
Répandre notre force intérieure
OUI !
A l'homme véritable enfin devenu.

AU NOUVEL HOMME

(1995-1996)

 


Ballade au prince des Philosophes

Quand le ciel ténébreux enfante un vil orage
Et que des éclairs d'or jaillissent d'un nuage,
Les poings crispés derrière ma vitre fermée,
Je laisse à la colère mon âme dominée.
Mais alors me retournant vers mon mur blafard,
Dans un recoin l'éclairant "Gaston Bachelard"
Votre sourire aimable me laisse rêveur,
Vous poète philosophe au noble et pur coeur.

Derrière votre barbe et vos longs cheveux blancs,
Se cache votre passé parcouru d'un pas lent,
Que vous avez empli d'une rêverie éternelle,
Conduit à la lueur enflammée d'une chandelle.
Votre plume grattait le papier, votre front
se penchait, grave, vers de nouveaux horizons
Et vous restiez ainsi, pendant de longues heures,
Vous poète philosophe au noble et pur coeur.

Vos paroles restent gravées en ma mémoire
Comme les vieilles lettres jaunies d'un grimoire
Et par cette ballade je vous rends hommage,
Honorant votre bonté sereine et sage,
Laissée en relief sur mon coeur d'adolescent,
Comme l'empreinte rougeâtre d'un fer brûlant.
Votre esprit restera toujours pour moi, lueur,
Vous poète philosophe au noble et pur coeur.

Prince des philosophes et de la rêverie,
J'évoque en mon âme tous vos rêves chéris,
Pour que votre souvenir me laisse rêveur,
Vous poète philosophe au noble et pur coeur.

(1963)

 


LES ROUTES

Les routes grises cheminent leurs rubans de pierre
par les villes, les bois, les champs et les monts
comme le font dans l'univers, les coeurs vagabonds
qui passent au seddus des mers, des frontières.

C'est une très longue exode par les pays
où fuient, les coeurs douloureux, les coeurs désunis.
C'est une foule de mains éperdues, éplorées
qui sortent des ports aux bateaux chavirés.

Des sources de pleurs coulent partout
et plongé dans un amour éperdu, fou,
je me sens vivre dans ces milliers de coeurs
ces coeurs malheureux qui courent après le bonheur.

Sur les routes bleues, sous l'azur aux rayons d'or
fuient les amants heureux au chagrin mort,
et la flamme de mon coeur brille encore
par les villes, les bois, les mers, les ports.

 


JARDIN

Je suis descendu dans mon jardin
Cueillir une fleur emplie de rosée.
Les pieds nus sur la terre,
Je me suis approché d'un arbre
Ce frère si bien enraciné,
J'ai posé mes mains contre son écorce,
J'étais bien.
Je me purifiai, par les pieds, par les mains.
Je suis descendu dans mon jardin,
Cueillir une fleur emplie de rosée.

Dans mes pensées je Le voyai
Marchant dans la foule, les mains tendues.
Par ses paumes passaient l'Energie,
l'Energie avec Laquelle Il guérissait.
De partout on venait pour le voir,
Mais Il dérangeait, Cet Etranger,
Celui qui ne suivait pas les moutons.

Je suis toujours dans mon jardin
Et je Le vois dans le jardin des oliviers.
Il voit son futur,Il est la Vérité incarnée.

Je ne suis plus dans mon jardin
Mais dans la rue, je croise
Tous ces gens qui passent et repassent,
Autour de leur cou, l'instrument de torture,
Indifférents, car ils n'entendent pas
Que Son Coeur bat avec le leur.

Combien de royalistes
Portent des guillotines sur leurs poitrines ?
Combien de soldats
Portent des canons sur leurs poitrines ?
Seuls, ceux qui croient,
Mais qui croient aveuglément,
Portent l'instrument honteux de Sa mise à mort.

Mon Dieu, Pardonnez leur,
Car ils ne savent toujours pas ce qu'ils font.
Mon Dieu, Pardonnez moi,
Pour écrire ainsi,
Mais Votre Amour est plus fort que moi.

Paris le 16.06.1995

 


IL EST TARD

Instants de sable, gravité sensorielle,
le temps de trois soleils,
un visage au regard plissé.

Ce n'est plus l'inconnue
mais l'ombre d'une vie
sinon d'un amour.

Instants de sable, gravité sensorielle,
l'arc d'un soleil.

Il est tard
il est beaucoup trop tard
et les yeux d'amande ne reviendront plus
ni ce soir,
ni demain,
ni jamais.

C'est la loi du hasard et du jeu
je le sais.
Mais en vain je sais mes espoirs
et je reste dans l'ombre
du rêve de jadis,
assis, immobile,
comme une borne sur un chemin....

........le soleil est déjà froid.

 


CHANGEMENT

La vie perd ses pétales
La route lentement file
L'amour fuit sa raison
Et l'aube point à l'horizon.

Un coq chante éperdument
Un vieillard marche, tremblant
Un sourire d'enfant émerveille
Et l'azur offre le soleil.

Un amour meurt peu à peu
Et l'amant malheureux
Regarde s'éloigner la main
De celle qu'il aime en vain.

Ce qui était vrai jadis
Ne l'est plus, je le dis.

 


BALLADE A LA NATURE
à GAIA notre Mère-Planète

Argentée, l'eau claire et limpide
se faufile, tel un courlis,
entonnant une chanson timide,
reprise au fil de ses longs plis.
Les nénuphars et les roseaux
entr'ouverts dans la nuit,paressent,
se balançant au gré du vent chaud,
qui me chuchotent mille promesses.

Denses, les vertes chevelures,
parmi les courants éternels,
laissent voltiger tendres et pures,
leurs tresses en désordre, pêle-mêle.
Par les longs tapis bigarrés,
de ma main douce je caresse
de pauvres animaux égarés
qui me chuchotent mille promesses.

Sur les velours verts de mousse,
étoilée au matin en pleur,
sous la fraîche lumière rousse,
fleurit en boutons, le bonheur.
D'un pas léger je foule l(herbe,
pendant qu'aux cieux lointains, paraissent
des astres brûlants en gerbes,
qui me chuchotent mille promesses.

Oh ! Déesse de la rêverie,
vers toi emmène moi sans cesse,
par tes forêts et tes prairies
qui me chuchotent mille promesses.

 


ATTENTE

Le firmament miroite sur ton épaule nue
ses constellations nacrées de paillettes d'argent
et quand la tiédeur de cette nuit est venue,
j'ai glissé mes yeux dans tes lacs d'ébène brillants.

Ta douce main se perd dans ma chevelure blonde,
Tes seins se collent à mon corps fiévreux et tremblant,
Pendant que dans la pure et majestueuse onde,
se perdent nos rêves unis dans un même élan.

La nuit passe doucement et l'aube qui pointe,
Sur nos deux têtes renversées, ardentes et folles,
Unies dans un baiser velouté, apporte
son diadème en une claire et blanche auréole.

 


LES MOTS

Il faudrait les mots
pour dire
je t'aime
je pense à toi
tu es dans mes pensées
tu es jolie
tu rayonnes dans la maison
le jardin attends ta main verte,

Il faudrait les mots
pour dire
tout ce qui reste en moi
tout ce que je n'ose prononcer
dire mes pensées les plus simples
les plus compliquées
ouvrir le chemin de mon esprit,

Il faudrait les mots
de douceur
de tiédeur
de patience
d'amour
les mots qui ne sont pas
de tous les jours
les mots de compassion
pour chaque minute du jour.

Il faudrait les mots,
il faudrait les mots,
mais je reste là
silencieux
avec des dire non-dits
avec des mots sans son
mais je reste là
silencieux

seul le miaulement
du chat
me réveille
et c'est à lui
que je parle
avec des mots...
...des mots non-pensés,
venus en un instant
comme une fleur qui s'éveille
dans la rosée du matin...
...dans la rosée du matin
qui te retrouve au jardin,
dans ton jardin, ton royaume,
où chaque bijou se forme
d'un ensemble de pétales multicolores.

Il faudrait les mots...
...mais dans la nature
à quoi bon ?
ce sont les gestes
d'amour,
de tiédeur,
de douceur,
de patience,
qui sont les plus importants.

Esbly - Septembre 1994.

 


TROUVER

Bavards et étourdis
les hommes passent
et repassent sans cesse
les idées brumeuses
dans les vapeurs d'alcool,
bavardes et étourdies
les femmes avancent
et reculent sans cesse
la bouche engloutie de mots
les oreilles abasourdies par le plus tard.

Sur mon sentier pénible
au fil des âges,
de l'enfance à l'adolescence,
de l'adolescence à l'homme,
je n'ai pas trouvé la main
je n'ai pas trouvé le père
je n'ai pas trouvé l'homme.

Tout en cherchant
à droite
à gauche
cet homme
-je me suis transformé -
et soudain dans le lointain
je l'ai vu.
Venu dans le lointain
il s'approcha vers moi
et surpris je vis
face à face
un miroir au visage dépoli.
Je frappai dans mes mains
me reconnu alors
jeune enfant au sourire tendre.
L'enthousiasme me souleva,
et je repartis.
Plus rien n'était comme avant
les choses sérieuses étaient des broutilles
les adultes avaient des jeux d'enfants.
Je cherchai en vain, Elle,
mais Elle m'appelait déjà.
J'étais tiraillé, décontenancé,
en équilibre sur un fil instable
ne connaissant plus les lois de la gravita-communication.
Très entouré, mais dans la solitude malgré tout,
je ne dis rien,
demeure dans le passé de l'adolescence
ou tout parait possible,
mais en vain.
J'ai la nostalgie,
son absence me hante
autant que sa présence.

Suis-je dans les profondeurs
de l'aube de l'humanité ?
Ou près de l'éclosion
de la divinité ?
Il suffit de tendre la main
mais qui est-elle ?
Vigilance !

Revenu à ma feuille
j'entends déjà les railleurs,
mais demain peut-être,
je veillerai sur leur bonheur.

 


ATTENTE d'AUTREFOIS

Le firmament miroite sur ton épaule nue
ses constellations nacrées de paillettes d'argent
et quand la tiédeur de cette nuit est venue,
j'ai glissé mes yeux dans tes lacs d'ébène brillants.

Ta douce main se perd dans ma chevelure blonde,
tes seins se collent à mon corps fièvreux et tremblant,
pendant que dans la pure et majestueuse onde
se perdent nos rêves unis dans un même élan.

La nuit passe doucement et l'aube qui pointe,
-sur nos deux têtes renversées, ardentes et folles,
unies dans un baiser velouté- apporte
son diadème en une claire et blanche auréole.

Mais en ce moment c'est l'actualité
l'actualité qui creuse des fossés
l'actualité en attente qu'autrefois revienne.
Au loin tendresse, baisers attendent.

Demain les nouvelles fraîches arriveront
Cinq colonnes à la une !
Ta douce main sera dans ma blonde chevelure ?
Nos mains se tendront-elles au-dessus du fossé ?

 


ENERGIES

Issue de notre sol,
Issue de notre ciel
Les énergies telluriques
et cosmiques
se conjuguent dans l'homme.
Rouge,
Orange,
Jaune,
Verte,
Bleue,
Indigo,
Violette,
Couleurs des centres énergétiques
de notre corps.
Depuis Muladhara, centre de la base
puis par Swadisthana et Manipura
la Terre !
Depuis Sahasrara, centre de la couronne
puis par Ajna et Vishuddha
le Ciel !
C'est ainsi que Terre et Ciel
Se rejoignent en l'homme, l'anime,
pour se rejoindre tous deux
en Anahata, centre du Coeur,
de ce coeur qui bat, bat pour la création
dont il est un des co-créateurs ignorant.
Jour après jour, ces deux fleuves d'énergie
nous traversent et si l'un tourne à gauche
dans l'homme,
il tournera à droite dans la femme.
Pôle positif chez l'un,
Pôle négatif chez l'autre,
Aucun n'est supérieur à l'autre
Ils sont complémentaires
et forment un ensemble indispensable
comme les deux énergies de l'UNivers
Ying et Yang.

La force lunaire, la force solaire,
la terre, le ciel,
les couleurs de l'arc-en-ciel,
rouge,orange,jaune,vert,bleu,indigo,violet,
tout ceci dans une combinaison alchimique
faisant de l'homme un être vibratoire
un être arc-en-ciel.

Lundi, Lune,
Mardi, Mars,
Mercredi, Mercure,
Jeudi, Jupiter,
Vendredi, Vénus,
Samedi, Saturne,
Dimanche-Sunday, Sun-Soleil
les 7 jours,
do, ré, mi, fa, sol, la, si,
les 7 notes,
l'arc-en-ciel,nos centres énergétiques,
les 7 couleurs.
L'homme est dans l'univers,
tout comme l'univers est dans l'homme.

Il ne reste à l'homme qu'à se découvrir !

Esbly 1996

 


VOTRE NATURE

C'est votre nature
faible et inquiète
qui me fait vous aimer
davantage.

Si vous aviez la puissance
du Chêne
que pourrai-je pour vous ?

Les plants sont en terre.
Certains végètent,
une ondée d'amour
et ils pourront continuer à croître.

Les plus nombreux
se font face
et restent là sans grandir
oubliant de regarder les cieux.

Les plus rares
accrochent leurs racines
à TERRE, la Mère nourricière
avec la cime plus près
du CIEL, le Père.

C'est votre nature
faible et inquiète
qui me fait vous aimer
davantage.

 


PASSE

Les lendemains des nuits pleines d'espoir sont vides,
Et leurs teints pâles, attristés et livides,
Assombrissant d'une mélancolie sans retour,
Les deux têtes rêveuses aux tièdes joies d'un jour.

Quatre mains brunes entrelacées se détachent
Sur la pâleur de l'auréole trouble et blanche,
D'une couverture moite ou deux corps allongés,
Laissent leurs esprits, au bonheur, songer.

A la lueur vacillante d'une chandelle,
En arabesque, des rides que l'amour appelle,
Sillonnent leurs larges fronts fiévreux, où la sueur
Mêlée aux parfums, dissipe la dernière ardeur.

 


UNE BARQUE

Une barque attend
Dans la paume de la mer
Que l'aube des soleils
La tire de sa songerie mélancolique.
Les arabesques d'écume
la soulève, la repose
doucement
très doucement
comme si la peur de rompre le charme
les hantait.
Une barque attend
Sous le regard triste, langoureux
d'un ciel qui tente de deviner.
Une barque attend
et mon coeur en suspend
tente de chasser l'amour déposé
par tes baisers, arcs rosacés et, brûlant
mon coeur attend, et
la barque l'accompagne dans sa douleur.

 


CE MATIN
Nous voyons tant de choses chaque jour que ce qui est vital
n'apparaît plus à nos yeux que comme une banalité. Mais ce
sont ces banalités qui nous permettent de vivre car ces banalités
sont la vie.

Ce matin en me levant,
Règne un silence imposant.
Surpris, je pense :
" Quel calme aujourd'hui ! ".

Mais peu à peu,
Malaise... malaise...
Je me sens mal à l'aise,
L'anormal présent dans l'atmosphère
de ce petit matin
qui sent bon les croissants chauds.

Dans la rue je constate que les arbres
nombreux aux branches pendantes,
semblent bien tristes.

Et ce silence !
et ce silence !
Que puis-je bien avoir ?

A l'horizon le soleil levant
me réchauffe le corps et le coeur
tous deux en communion.

Ce n'est qu'arrivé près de la peupleraie
que le silence plus profond
augmente mon malaise
tout en parlant à ma conscience.

C'est évident, trop évident !
Les oiseaux ont cessé de chanter.
Combien sont encore en vie me dis-je ?

Cinq heures ! le réveil sonne
avec soulagement je sors de ma torpeur
et de ce songe bizarre.

A l'horizon le soleil se lève
glisse à travers ma fenêtre
me réchauffe le corps et le coeur
tous deux en communion.

-1996-

 


DRAME

Celui qui entend,
celui qui voit
peux aisément deviner
le drame
qui se joue en Terre.
Spectateurs et acteurs
glissent sur la pente
de l'abîme.
Ils vont à la mort
sans questions sincères.
Le jour à peine levé
a fait place à la nuit,
c'est l'angoisse.
Adorateurs du matérialisme
et de la raison du plus fort
est la meilleure,
rendez moi mon sourire.
Mon optimisme est nostalgie.
Si mon chemin change,
ma plume continue de crier
le drame
qui se joue en Terre.
Mes larmes sont sèches
ma voix émue.
Que sont devenus vos rêves
d'enfants ?
Avez-vous remarqué que cet hiver
est déjà bien loin,
qu'aujourd'hui est arrivé si vite
que vos premiers cheveux gris
sont là.
Il ne faut pas remettre
vos incertitudes au temps
qui va passer,
il est déjà bien tard.
Il faut tout arrêter,
tout recommencer,
pour que cesse en Terre
le drame.
Seuls dons et profits
du coeur et de l'esprit
seront acceptés.

Esbly, 25.11.1988.

 


LE BONHEUR à Sophie


Le bonheur frappe à ta porte
Toc ! toc ! toc !
M'ouvres-tu, te demande-t-il ?

Le bonheur est dans ton coeur, bien lové
Toc ! toc ! toc !
L'entends-tu t'appeler ?

Le bonheur te tiens par la main
Toc ! toc ! toc !
Le sens-tu se répandre en toi ?

Le bonheur emplit ton esprit
Toc ! toc ! toc !
T'entends-tu l'annoncer, le vivre ?

Le bonheur est simple comme une fleur
Toc ! toc ! toc !
Le vois-tu te sourire ?

Le bonheur depuis toujours nous attend
Toc ! toc ! toc !
Le vois-tu à notre porte ?

Le bonheur c'est toi, c'est moi
Toc ! toc ! toc !
Une nouvelle vie commence aujourd'hui pour nous deux.

le 25.07.95
(dans le train de 16h56, Paris-Esbly)

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