OEMES et ETTRES

ANS RONTIERES

NUMERO 23

Table des matières

  * EDITORIAL Bernard HAUDUC

  * AU REVOIR Jacqueline CENREAUD

  * ROSE D’ESBLY Charles BARONCINI

  * INSTANTS DE SABLE Bernard HAUDUC

  * LA VENDEE Stéphane BOISSEUIL

  * A MA DIVINE CONFISERIE CUHACIENDER Jacques Agop

  * PETITE ANNONCE Jean Van NOSTRAND

  * MAMAN Pascaline GABON

  * MA LUMIERE Jean-Pierre GHIO

  * QUATRE MURS QUATRE PLANCHES Jacqueline CENREAUD

  * De la route à accomplir (extrait) Georges-Gabriel HOSTINGUE

  * LA VALSE Emilienne COTTRELLE

  * La vie perd ses pétales Bernard HAUDUC

  * RAVI SANS CUHACIENDER Jacques Agop

  * PRIERE AUX HOMMES Christine DELFOSSE

  * SANS GRIFFES Erich Von NEFF

  * LA LIBERTE Jean Van NOSTRAND

  * VA LA VIE Henri HEINEMANN

  * POESIE MERVEILLEUSE Marcel BRUN

  * L’EXPLORATION Erich von NEFF

  * NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU Charles BARONCINI

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EDITORIAL

L’An 2000 approche. La tour Eiffel marque les jours restant à venir. Nombreux sont les prêcheurs de catastrophes diverses. Mais il n’en sera rien. Seulement pour ceux dont le système de croyance est basé sur ces propos. Ou pour tous ceux que la peur habite. Peurs de l’avenir, des maladies, du manque d’argent, du malheur, ou de ces fameux " hasard " qui font basculer la vie de certains. Car comme l’écrit K.O.Schmidt " Le Hasard n’existe pas " et en dix leçons, son ouvrage permet à ceux qui le désirent prendre conscience, que leur vie est dans leurs mains, que leur destin n’est réglé que par eux-mêmes. Bien sur, il n’est pas le seul à l’écrire. Louise Hay dans " Transformez votre vie " ou Florence Scovel Shinn dans " Votre parole est une baguette magique " le disent également. Notre destin est réglé par l’hérédité, l’astrologie, la numérologie, etc.... OUI c’est vrai ! mais seulement TANT QU’ON Y CROIT ! mais dès que la prise de conscience de notre individualité (ou individuation comme le dit Carl Gustave JUNG) arrive, que l’on se rend compte que nous sommes des êtres UNIQUES, une nouvelle route s’ouvre pour nous. Peu à peu on prend conscience du fait que la vie telle que nous la voyons habituellement n’a pas son vrai visage, mais un masque que l’homme veut bien lui donner. Car quand on dit UNIQUES, dans ce mot il y a UN et UNI. En effet l’homme est UN tout comme le Créateur puisqu’il est créé à sa ressemblance, mais il est aussi UNI, d’une part avec lui-même, d’autre part avec l’UNIVERS et de ce fait tous les hommes sont reliés entre eux, sans qu’ils le sachent toujours pour autant. Explications de ces bizarres coïncidences, de ces " on l’a pensé en même temps ", de ces musiques presque identiques, de ces inventions qui se ressemblent bien que créées aux antipodes... explications de la voyance, des perceptions extra-sensorielles etc... explication également de l’arrivée d’imitateurs, tous aussi talentueux les uns que les autres, qui imitent un grand nombre de personnes.

Citons au passage et ce n’est pas anodin, Patrick Sébastien, imitateur de talent et dont la base de son émission télévisée actuelle est sur ces fameuses coïncidences de la vie. Comment expliquer par exemple le fait qu’un auteur, ait pu écrire des années plus tôt et dans presque tous les détails le naufrage du Titanic ? Il convient à chacun de faire ses recherches personnelles, tant dans sa famille que dans son environnement. Citons l’ouvrage de Anne Ancelin Schützenberger " Aïe mes aïeux ! " psychothérapeute, animant des séminaires dans le monde et qui établit, non sans raisons, sa théorie sur ces fameuses coïncidences familiales. J’ajouterai personnellement que mon approche de ce vécu, me fait affirmer, que celui-ci permet de prendre conscience, de ce qu’est la Vie.

Oui l’an 2000 arrive. L’homme peu à peu change. Il change car nous avons tous à intégrer l’autre dimension de nous-même, c’est à dire le pôle opposé. Ainsi l’homme doit intégrer sa féminité, et la femme son côté masculin. Cette prise de conscience est importante pour chacun, pour l’humanité entière, car ceci nous emmène vers le chemin de notre être intérieur, de notre Soi, de notre divinité. Vous souriez ! Pourquoi ? Où en êtes-vous ?

Ce n’est pas seulement l’homme qui change, mais la Terre également. Comme le propose Peter Russel dans " La Terre s’éveille ", ce physicien mathématicien, psychologue, il montre que celle-ci pourrait se préparer à un nouveau bond quantique, en acquérant un système nerveux conscient, la biologie rejoignant la mystique. Ces propos sont repris dans " Ensemble autrement " par Ernest Holmes : " Ce ne fut qu’en 1977, que je découvris une façon de penser plus profonde au sujet de l’interconnectivité. Et il me fallut encore six ans pour découvrir la théorie de l’inter connectivité dans le livre de P.Russel. Observant qu’il fallait l’inter connectivité de 10 milliards d’atomes pour produire une cellule humaine et de 10 milliards de cellules pour faire un cerveau humain, Russel proposa l’hypothèse qu’en approchant bientôt les dix milliards de cerveaux humains sur notre planète, ils se connecteraient d’une certaine façon pour créer une conscience humaine collective. Le corps global de la terre pourrait ainsi acquérir un cerveau global.---- Un candidat potentiel à cette inter connectivité ressemblant beaucoup à un cerveau, Internet, existait déjà sous une forme embryonnaire, lorsque Russell écrivit son livre. C’est seulement aujourd’hui, avec l’activité d’Internet qui augmente plus rapidement que tout autre technologie connue de notre histoire, que nous avons enfin un mass média qui renforce notre inter connectivité en employant des esprits pensants de façon indépendante. "

Oui l’an 2000 arrive. Mais point besoin de s’affoler. Avec quiétude accueillons ce nouveau millénaire, cette nouvelle ère. Nous sommes les Maîtres de notre destin, du destin de l’humanité. Nous voulons la Paix ! Faisons là dans notre cœur en premier. Et faire la paix, ce n’est pas seulement en paroles, ou en se relaxant. IL faut s’aimer soi-même, s’accepter, se pardonner et bien sûr dès qu’on l’a réalisé, nous devons aimer les autres, les accepter, leur pardonner. Et cette paix qui arrive en nous, peut alors se propager. Cette paix nous permet de retrouver confiance en nous et dans les autres. Elle est même nécessaire, indispensable, car elle confère une grande Force intérieure. Cette Force, utilisée à bon escient, nous permet de surmonter la Peur, toutes les peurs, d’être solides comme un chêne, arbre qui symbolise Dieu.

Le poète Sri Chinmoy écrit :
La Paix commence dans l’âme
Et finit dans le cœur.
La guerre commence dans le mental
Et finit dans le corps.

Oui l’an 2000 arrive. Que la Paix soit avec toi ! Que chacun de tes poèmes, que chaque ligne de tes écrits en porte témoignage. Qu’il en soit ainsi selon ton cœur !

Bernard HAUDUC

Le hasard n’existe pas de K.O.Schmidt aux Editions Astra - 10 rue Rochambeau- 75009 Paris
Aïe mes aïeux ! de Anne Ancelin Schützenberger aux Editions Epi-la méridienne - 14 rue du dragon - 75006 Paris
Transformez votre vie de Louise Hay - aux Editions Vivez Soleil - 32 avenue Petit Senn - CH. 1225 Chêne Bourg, Genève.
Votre parole est une baguette magique de Florence Scovel Shinn aux Editions Astra (ci-dessus).
Sri Chinmoy - 7 poèmes de Paix - 40 bvd St Germain 75005 Paris
Ensemble Autrement n°2 de Septembre 1996 - diffusé par l’Alpha et l’Oméga - 26 rue de la République - 25000 Besançon.
La Terre s’éveille de Peter Russel - A la rencontre du Soi (intégrer l’inconscient par l’art-thérapie) de Nicole Weil - Naissance du quatrième type de Catherine et Daniel Favre - aux Editons du Souffle d’Or - Dilisco - BP 25 - 23220 CHENIERS. (si vous désirez recevoir le catalogue" Prendre son destin en mains " du Souffle d’Or écrire au Souffle d’Or - BP 3- 05300 Barret-le Bas.

Le Souffle d’Or au cœur de la transformation - Maison d’édition créée en 1983, elle publie des livres, des jeux et des musiques, et organise des formations avec ses auteurs. Face à la mutation permanente du monde actuel, il propose des pistes de réflexion, et des outils concrets d’autonomie. Sa finalité est de permettre à chacun de faire des choix conscients, afin de prendre son destin en mains en toute souveraineté. Ainsi, chaque individu trouvera par lui-même les moyens de s’approcher de l’archétype de l’Homme complet, intégrant ses faces sombres, reconnaissant sa dualité masculin-féminin, et vivant harmonieusement ses dimensions physiques, émotionnelle, mentale et spirituelle.

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AU REVOIR

Je suis malade
Et pourtant,
Vous m’ignorez,
Me laissant à mon triste sort !
Puisque vous m’abandonnez
Et que je suffoque,
J’ai décidé
De ne plus lutter.
Aujourd’hui je veux m’en aller,
Quitter ce monde
Pour lequel
Je n’ai plus d’attache,
Et dont je me détache !

Jacqueline CENREAUD

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ROSE D’ESBLY

D’un rosier mal taillé, elle est pourtant éclose
Elle n’est pas baccarat, c’est une simple rose
Une rose d’Esbly...

IL naîtra, l’an prochain, pour peu que l’on s’acharne
D’autres fleurs, alignées sur ce chemin de Marne
Peut-être plus jolies...

Elles auront la couleur que Vilmorin peut vendre
L’éclat d’un rouge vif, rose ou jaune tendre
Mais si tu veux chérie...

Nous garderons toujours ce pied de fleurs sauvage
devant notre portail, la délicate image
D’une rose d’Esbly...

Charles BARONCINI

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Instants de sable

Instants de sable, gravité sensorielle,
le temps de trois soleils,
un visage au regard plissé.

Ce n’est plus l’inconnue
mais l’ombre d’une vie
sinon d’un amour.

Instants de sable, gravité sensorielle,
l’arc d’un soleil.

Il est tard
il est beaucoup trop tard
et les yeux d’amande ne reviendront plus
ni ce soir,
ni demain,
ni jamais.

C’est la loi du hasard et du jeu
je le sais.
Mais en vain je sais mes espoirs
et je reste dans l’ombre
du rêve de jadis,
assis, immobile,
comme une borne sur un chemin....
........le soleil est déjà froid.

Bernard HAUDUC

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LA VENDEE

Un ollonois sur une banquise
Le bruit des vagues qui se brisent
Le vent souffle autour des bateaux
IL ne fait pas très beau.
Mille façons de décrire un paysage.
Des histoires sont contées par des sages
Des navigateurs partent à l’aventure.
Seuls les maîtres reviennent sûrs.
Des gens gracieux et irréprochables
Ses belles villes pratiquement semblables
La vendée est une région historique
Ses églises sont de style gothique
Des enfants jouent dans la rue
Mille choses ont été lues
Vendée tu resteras
Touriste tu reviendras

Stéphane BOISSEUIL

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A MA DIVINE CONFISERIE

Ma divine confiserie
sucrée et si colorée
peut résister à qui ?

A l’arôme qui enivre
au ciel ou à la mer,
ou à la terre dorée ?

Ma douceur si adorée
assurément susurrée
sans sucre ajouté !

Je n’ai pas su créer
confiserie ou poésie
sans chair à succès !

CUHACIENDER Jacques Agop

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PETITE ANNONCE

Désespoir Rencontrerait Mélancolie
Quel est ton nom ?
Moi, orphelin des années 68
Sur mon tourne-disque, il y a papa Ferré
Et l’an 2000 qui me fait un pied de nez
Toi, encore sans visage " Je t’attends "
Peut-être qu’alors devant un verre
Nous parlerons des poèmes, des chansons
Que nous ferons ensemble.

Jean Van NOSTRAND

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MAMAN

Tu étais là lorsque j’avais besoin de toi,
Lorsque personne ne me comprenait,
Tu étais là lorsque j’étais seule.
Seule et abandonnée,
Lorsque je cherchais le chemin,
Le chemin de la vie.
Depuis j’ai un autre regard
Un regard pour aimer mon prochain
Et je te remercie
Car tu as réveillé en moi une nouvelle vie.

Pascaline GABON 28.10.1994

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MA LUMIERE

La poésie m’éclaire
Elle m’élève l’esprit
D’une douce lumière
Elle baigne mes nuits

C’est le chant de l’amour
C’est le cri du cœur
Et c’est la voix du sang
Elle est tendre à l’enfant
Et dure au mécréant

Mais je veux désormais
Ignorer faire semblant
Plus jamais dénoncer
Les misères de la Terre

Ensencer les beaux jours
Oublier les embûches
M’enfouir comme l’autruche
Le nez dans la poussière

Finis les noirs refrains
Fini le Moyen âge
Effacées mes douleurs
Oubliés les outrages

La poésie m’appelle
Voici l’aube nouvelle
Les feux de l’espérance

Et je m’en vais enfin
Vivre ma Renaissance

Jean-Pierre GHIO

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QUATRE MURS
QUATRE PLANCHES

Entre ses quatre murs blancs,
Invariablement, la Mamie attend,
Le coeur battant !

Le temps lui paraît une éternité,
Interminablement pourtant,
Il progresse au cadran !

Son pauvre coeur souffrant,
Ne quitte jamais la fenêtre
Où elle guette, à tout moment,

Son Enfant qu’elle aime tant !
Elle n’a pas souvent de visite,
Se sent isolée, oubliée !

Entre les quatre murs de sa solitude,
Elle ne fait qu’attendre
Qu’on veuille bien l’entendre !

" Patiente " Petite Mamie,
Pour toi je prie !
Ne sois pas triste,

Demain,
Tu n’auras plus à feindre
D’être heureuse,

Quand tu nous quitteras,
Entre tes quatre planches en bois,
Au ciel tu iras !

Dans son amour,
DIEU t’accueillera
Et t’ouvrira ses bras !

Jacqueline CENREAUD

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De la route à accomplir (extrait)

.../...

La vie spirituelle de l’homme de science est un peu analogue à celle de l’athée qui sort du commun; et c’est souvent son attitude vis-à-vis des religions de celui-ci, le mépris et l’écoeurement vis-à-vis du commun. Ce temps de vie représente un temps d’assimilation et de repos quant à l’activité didactique. Alors que précédemment, les égos travaillaient pour leurs frères, là les individualités travaillent pour elles. L’intelligence humaine acquiert alors un développement très grand grâce à une gymnastique constante autour de problèmes circonscrits et inacessibles aux esprits moins développés. Dans ce monde des chiffres, les métaphysiciens-philosophes et les hommes de science consacrent exclusivement leur temps à des problèmes de haut intellectualisme ; ils sont préoccupés par les problèmes les plus inaccessibles et sont ordinairement mûrs pour le yoga.

Le monde des sages est celui des réalisations spirituelles; c’est celui de l’Initiation supérieure, celui qui ouvre aux hommes la porte de nirvana et qui nous prépare à la vie divine. La vie divine où Dieu repose, c’est l’état de connaissance et d’amour. Nous aurons tous à parcourir ces différents échelons : ce n’est pas une règle, car on voit des élèves redoubler leur classe et d’autres passer deux examens la même année. Le principal , c’est de se dégager du mouvement incohérent du commun, c’est de se détacher de l’école de la peur afin de vivre de la vie de l’Esprit. Si vous êtes nés à cette vie, ne cherchez pas à savoir où vous en êtes, marchez ! C’est le plus sûr moyen d’arriver rapidement au but. Ne faites pas comme la petite fille qui égrène des pois et qui les compte sans arrêt pour savoir si ça en fait beaucoup et s’il en reste beaucoup à faire : elle perd son temps.

Georges-Gabriel Hostingue - L’Evangile de l’an 2000.

(Chez l’auteur : Georges Chillon - 11 rue Etienne Metman, 21000 Dijon - assure La revue de presse de la revue Florilège )

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LA VALSE

C’était l’entre deux guerres,
Le temps des années folles;
Assis devant leurs verres
Au Flore où à la Coupole,
Du matin au soir ils discutaient,
Et les idées valsaient, valsaient,
Et les idées valsaient.
 

Dans les bals de quartiers,
Le soir, après le turbin,
Les braves ouvriers
Retrouvaient leurs copains
Ou quelquefois, s’acoquinaient.
Et les couples valsaient, valsaient,
Et les couples valsaient.
 

A la pelouse, les gosses de riches
Misaient gros sur les chevaux;
Ils perdaient : du pognon, on se fiche,
Même de se faire plumer comme des perdreaux.
Qu’importe ! ils s’amusaient.
Et les billets valsaient, valsaient,
Et les billets valsaient.
 

Tandis que les gouvernements
Ne pouvant trouver de solution
Changeaient à tout moment,
Désespéraient de la nation
Car les événements les dépassaient
Et les gouvernements valsaient, valsaient,
Et les gouvernements valsaient.
 

Cela ne pouvait plus durer;
Nos voisins épiaient tous nos gestes
Et en silence se préparaient.
Tout à coup arriva de l’est
Ce que personne ne pressentait,
Et les têtes valsaient, valsaient,
Et les têtes valsaient.
 

La tornade est passée maintenant,
On n’en parle plus, silence !
On n’entend plus que le son dominant
Du rock qui mène la danse.
Il faudrait improviser ,mais ...
On ne sait plus valser, valser,
On ne sait plus ...

Emilienne COTTRELLE Montry le 15 Novembre 1989

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La vie perd ses pétales

La vie perd ses pétales
La route lentement file
L’amour fuit sa raison
Et l’aube point à l’horizon.

Un coq chante éperdument
Un vieillard marche, tremblant
Un sourire d’enfant émerveille
Et l’azur offre le soleil.

Un amour meurt peu à peu
Et l’amant malheureux
Regarde s’éloigner la main
De celle qu’il aime en vain.

Ce qui était vrai jadis
Ne l’est plus, je le dis.

Bernard HAUDUC

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RAVI SANS

DE MON AIR
DEBONNAIRE
R.E.S.T.E.
LE VIEIL
HOMME ET
L’ ANCIEN !

DE TON AIR
DE TONNERRE
M’ADVIENDRA
LA FEMMMME
ACTUELLE.. !

CUHACIENDER Jacques Agop

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PRIERE AUX HOMMES

Quittez les armes, messieurs
car la guerre, je vous le dis,
n'ennoblis pas l’homme
Mais par ses abominations
le rend vil et bestial
Rendez à vos mères
vos cœurs d’enfants,
à vos épouses les fleurs de vos âmes,
à vos enfants l’espoir
de n’être jamais orphelins,
car le canon se rebelle parfois
vers celui qui le pointe sur son frère.
Vos mains sont faites
pour faire jaillir le pain de la terre
et vos yeux pour honorer
ces beautés de la nature
qui vous ont portés et donne la vie.
Quittez les armes, messieurs,
qu’elles soient de gloire éphémère
et que tel un tyran déchu
la poussière recouvre le souvenir
de leur règne insidieux.
O messieurs ! qu’elles meurent
abandonnées de tous
car de l’amour de vous
elles ne sont pas dignes.
 

Christine DELFOSSE

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SANS GRIFFES

Elle fait partie des sans griffes
Elle est membre de l’équipe dactylo
 

Toute la journée elle frappe
A une lettre de l’alphabet
Elle range ses feuillets en un tas bien net

L’employé de service passe à midi et quatre heures
Deux fois par jour son ouvrage disparaît

Clic clac clic clac font les touches
C’est un tempo très rythmique
Joué presto
Fortissimo

Par les membres de l’équipe dactylo
Félines privées de griffes
Etres humains dépourvus d’empreintes digitales

Erich Von Neff

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LA LIBERTE

La Liberté
N’a pas de toit
Pas de temple
Pas de moral
Encore moins de Patrie.
Insupportable
Déconcertante,
Cette Dame
Fait peur à ceux
Qui sont allergiques
Aux grands espaces.

La liberté est libre....

Jean Van NOSTRAND 27.12.1968

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VA LA VIE

Rien n’est inerte
va la vie

Elle a ses ailettes d’Hermès
ses lenteurs de tortue
ses mollesses d’iguane
ses routines de processionnaires
ses affolements d’éphémères

Tout est dans la matière
la matière, l’humeur du temps

Mais le temps n’est jamais le temps
il est le temps que nous prétendons nôtre
dont nous ne savons rien ni les uns ni les autres
un temps auquel nous nous cognons
comme sphynx à la vitre
comptables de nos ignorances
à plus d’un titre et qui jouons à vivre

Lors faut-il que nous soyons sots
mon âme à cervelle d’oiseau
va la vie, l’incomptable est beau

Les iris n’ont-ils pas fleuri
de mauve, le muguet de blanc
l’air frémit
deux pigeons glosent sur un toit

Rien n’est inerte
dire qu’un seul gravier
palpite de petits mondes
où tournent des planètes à n’en plus finir

Puis que signifierait l’inerte
puisque le rien manque d’humour ?

Va va ô trois fois va
la vie.

Henri HEINEMANN

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POESIE MERVEILLEUSE

  Gabriel Marcel fait dire à l’un de ses personnages dans " La Chapelle ardente " : " comprendre des vers... je ne sais pas moi... cela a autant de sens qu’entendre un parfum. " Cette réplique est très pertinente, aussi que l’on me permette pour une fois de ne pas critiquer, de ne pas analyser, de demander seulement à chacun d’extraire de lui-même ce qu’il a de meilleur.

Que le poème se réalise ainsi, et que son créateur nous le présente à bout de coeur...car offrande est la poésie.

Dans chaque page de ce recueil, c’est un peu de lui que l’artiste donne. Que ce peu soit voulu bon, direct, lumineux, comme un rayon qui se pose en baisers. Nous avons tant besoin de baisers de soleil : Goethe lui-même nous l’a dit : " l’homme tout entier doit sortir de lui-même pour naître à la lumière ".

Y penses-tu, poète, quand ta coupe monte vers moi ? Je n’ai pas soif de ta colère, de tes rythmes d’apocalypse, de ta lave, de tes volcans. J’ai besoin des chansons que je ne peux t’apprendre et que chante la source et que l’oiseau module et que la paix reçoit. J’ai besoin de rouler ma tête sous les cascades de la joie. Je suis ton frère ; dis-le moi d’une voix meilleure, toujours plus proche de ton coeur.

Je sais : le trafiquant s’exhibe sur la place, ameute les badauds ; nous le tuerons tous les deux.... en ne l’imitant pas, en donnant du meilleur que lui, en vivant mieux notre sourire.

La poésie, c’est avant toutes choses le paradis retrouvé. Avec elle " le monde commence à chaque instant " (1). " Le temps scintille et le songe est savoir " (2).

" Les feuilles parlent,
Les palmes parlent
Et prolongent le vent " (3).

C’est cela qu’il faut dire. " Nous portons en nous des sites enchantés que nous ne nous donnons pas la peine d’aller visiter " (4). " Plus de sources jaillissent de la terre que nous n’avons de soifs pour les boire " (5). Buvons donc, penchons-nous sur elles, croyons en notre paradis. " Les utopies sont réalisables. La vie marche vers les utopies " (7). La vie sera ce que chacun la chantera.

Laissons le mal, laissons le pus : " C’est hideux la souffrance, et ça ne se met pas en alexandrins " (9). Ce n’est pas de la poésie.

Un poème c’est une marche pour s’élever, pour élever ; c’est une enveloppe de joie dans laquelle tout âme triste doit pouvoir retrouver la paix , se détendre et sourire. IL faut le répéter et jouer avec la lumière, être un petit soleil, un baiser de chaleur, tout ce qui fait épanouir.

Et qu’importe alors, ô ! poète, que ton chant se réfère à telle ou telle mode si tu me réchauffes par lui, s’il dissipe la brume et s’il m’ouvre les yeux, s’il me pénètre et s’il me déshabille de mes loques de mal. Léger tu dois me faire, et clair tu dois tinter dans la coupe de tes poèmes ; car est légère et claire et tinte bien la poésie.

Poésie, Dame grande qui nous prends chaque main et qui nous prends les lèvres et qui nous prends le coeur, conduis-nous les uns vers les autres ; murmure-nous les mots qui nous feront aimer.

Pèse doux sur la vie de l’homme et qu’en toi il se réfugie; qu’il soit ce que tu es toi-même : " Le mystère de toute chose par le mystère du langage " (9), " la circulation des sèves inouïes " (10), " l’impression vivante et presque physique du surnaturel " (11), " le velouté de l’abstraction " (12), " une tentation d’angélisme " (13), " un rire aux cheveux de cityse " (14).

Marcel BRUN
extrait de " La technique de la poésie libre "

(1) - Louis Lavelle (De l’acte).
(2) - Valéry (le cimetière marin).
(3) - Vieux chant canaque des Hébrides.
(4) - Vérine (Délivre-les du mal).
(5) - André Gide (Les nourritures terrestres).
(6) - Jean Cocteau (Le secret professionnel).
(7) - Nicolas Berdiaeff (cité par Huxley dans " Le meilleur des mondes ").
(8) - Gabriel Marcel (La chapelle ardente).
(9) - Paul Valéry (Variété III).
(10) - Arthur Rimbaud ( Le bateau ivre).
(11) - Paul Claudel (Revue de la jeunesse n° du 10.10.1913).
(12) - E.Noulet (Paul Valéry).
(13) - Daniel Rops (Présence et Poésie dans la Vie recluse en Poésie).
(14) - Paul Eluard.

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L’EXPLORATION

Dans le chaos de la nuit
Et la triste obscurité
Je dessine les courbes de son corps
Avec mes mains
J’ai senti son coeur de porcelaine
J’ai plongé mon regard dans ces yeux en archets
Dans le chaos de la nuit
Poudre, poussière s’évanouissent
Dans le chaos de la nuit
Dans la triste obscurité
Je dessine les courbes de son corps
Avec mes mains.

Erich von NEFF

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NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU par Charles BARONCINI

 

" la seule religion que je crois correspondre au message de Jésus n’a ni église, ni temple, ni mosquée, ni sinagogue. Elle possède son autel dans le coeur de chaque homme "

c’est la religion de l’amour que prône la Lettre Ouverte n°6 ( Shakti-Editions - BP 4041 - F 76610 Le Havre) de Marie-Hélène RENAUD-FONTES avec son nouveau look qui se présente comme un livre - un ouvrage passionnant qui autour d’un dossier bien étoffé n’oublie ni les poètes, ni les lecteurs

même présentation agréable pour Mémoire de Clocher (vendu en kiosque, principalement en Seine-maritime) (Lithurge Editions-Hameau de Goustimesnil - F 76110 Manneville La Goupil), dirigé par Christine DELFOSSE dont même les petites annonces font rêver : " vend voilier mousquetaire... " ou les recettes de cuisine " mousse froide de jambon de madère " et puis les légendes, le brin de poésie, les nouvelles, l’histoire de France et les cartes postales au fusain de Reynald LASSIRE

nous avions appréciés déjà les poèmes de Jean Van NOSTRAND dans de nombreuses revues - il s’est mis à son compte dans La lettre de J.V.N. (2 rue Neyts - 92260 Fontenay aux Roses -) poésie et coetera.... essai d’expression et de diffusion. Pour un coup d’essai, c’est un coup de poète qui prend en compte d’autres auteurs dans la république des poètes, à condition qu’ils donnent signe de vie :

Ne cassez plus nos pauvres coeurs d’enfants
Mais semez des sourires dans nos yeux
Des gerbes de lumières, d’arc-en-ciel
Dans ce monde en délire et qui chavire..

Christian CHANDEBOIS

" c’est quoi la poésie " a-t-on demandé à Paulette Jean SERRY qui ouvre FLORILEGE 84 (BP 65 - 21021 Dijon Cedex )- la revue de Stephen BLANCHARD qui s’est voulue ludique, dévoile l’humour que la poésie peut nous offrir :

" mignonne allons voir si la vache
qui ce matin broutait le pré... "


ou bien
" quand nous chanterons le temps du G 7
Gai Jacques Chirac, Clinton moqueur... " (Nicole Cellette)

et plus sérieux

" Mais poètes et amis des poètes
ne sommes nous pas les passagers clandestins
D’étoiles filantes taillées dans la peau de soleil ? ( André CORNETTE)

c’est surtout cela, la poésie !

la poésie invente des mots avec Armand Do, Des copains et des rues, collection Florilège (BP 65 - 21021 Dijon Cedex )- - le préfet préfectore, le petit chef veut tout Chefendre...

ses vers se baladent entre la Contrescarpe et Monge, entre Monge et Soufflot, s’aventurent de Montparnasse à St-Germain -- pour regarder passer les filles... et les enfants quand la neige est tombée ou quand Guignol a monté son théâtre -- et l’amitié y est toujours présente :

" Mon pote Antoine avait la fortune
d’un sourire éblouissant "

Nuages,Fumées,Fumerolles par Pierre GUNST-HORN -(13 rue Maurice Adrien -F 37540 St Cyr sur Loire)

éditions Christian PIROT- Michel MARTIN dans son Avant-Lire nous révèle que l’auteur est le poète des souvenirs - les souvenirs sont du vent, ils inventent les nuages :

" J’aime cette robe légère, douce bergère,
où vous apparaissez plus nue que nue
j’aime admirer votre rougeur passagère
et la candeur de votre regard ingénu "

cet ouvrage est illustré par Louise-Agnès COTTEREAU - son dessin est d’une finesse extrême, d’une délicatesse indéfinissable comme est la pure poésie.

 

Les fulgurances d’un jeune homme - éditions AMCS - Alain Saverot - Résidence de L’ermitage - 2 av. Armand de la Rochette - F 77000 Melun -

Peintre reconnu, musicien de talent, voyageur, mais aussi auteur-archiviste, tel est Alain SAVEROT qui finit par révéler que les mots n’ont plus de sens, qu’il faut se taire pour sonder d’autres espaces....

c’est compliqué la poésie madame SERRY....
En première partie, poèmes de jeunesse :
le soleil
explose
éclabousse de couleurs
en 2ème partie, quand le double astral refuse l’envol.
de notre mal personne ne s’en rie
-que sommes nous
nous qui ne pouvons
prendre conscience d’un monde
que nous appelons notre monde

cela conserve la poésie - L’ECRITOIRE n°21 bis a vingt ans- Antoine CARROT, poète de nos premières années nous a quitté mais il n’est pas absent pour cet anniversaire :

le feu rêverie confuse
brise le temps des horloges
offre une ouverture de lumière
à ces enchaînements du non dit
qui nous prennent dans leur prière

L’écritoire - 22 rue de Harlay - F 60200 Compiègne

Marjan et Patrick Joquel nous offrent des poèmes - Marjan 166 rue de la Burgonce F 79000 Niort

Couleurs
bonjour
peau rouge
peau jaune
peau noire
peau blanche.
sans drapeau
sans clairon :
c’est mon salut au couleurs

Marjan

 

Au secret du poème
un petit dromadaire
avance en chuchotant
" je trouverai le puits
où va rêver la nuit
le ciel étincelant "

Patrick Joquel

ainsi qu’un recueil de Poèmes de Marjan enlu’minet’ par Arfoll avec d’agréables ‘matous’.
en écho avec Marjan , ELAN avec Louis LIPPENS toujours au service de la paix :

" Ne jouez pas aux soldats, enfants de tous pays soyez pour la vie "
et d’autres poètes dont Gilbert DELAHAYE se mêlent à sa cause :
je célèbre les inconnus
les sans-grade, ni casquette
qui sont morts à la sauvette
sur les remparts de la liberté

ils reposent en paix
dans le coeur des poètes

Elan - 31 rue Foch - F 59126 Linselles

c’est une plaidoierie pour le style Fleur-bleue, le surnaturel poétique que défend Georges DUMONTIERS <------
dans l’AERO-PAGE n°12, - 19 allée du Mâconnais - 21021 Dijon-Lac cedex
la vie est difficile, il n’est pas question de se boucher les oreilles, écrit-il - mais...
effectivement la vie est faite d’ombre et de lumière;

Quand meurt un champ de blé, c’est malheur à pleurer
mais ce méfait du temps ne dépend de personne
A quoi bon vainement s’affliger et jurer ?
Le ciel lavé s’éclaire. Au loin la cloche sonne. Blanche MAYNADIER

Les MAINS VIVANTES, déjà le numéro 21 (AELACG - 14 rue Hébert - F 77450 Esbly )
POETENPRIER, poèmes de Jacques Agop CUHACIENDER - une poésie libre pour prier - débat d’une âme qui cultive l’ivraie mais demande le meilleur blé, écartelée entre Le Seigneur et son prochain et son égo :

je n’ai pas le temps
de prier
Ma vie n’est qu’une prière
à moi-même
j’erre sans cesse

ce poète traduit des poésies arméniennes des 18 et 19ème siècles :

De ton vieux visage je me souviens, ma si douce mère chérie
De tes rides, de tes lignes lumineuse ma si douce mère chérie.
Te voilà assise face à ta demeure où le murier verdoyant
Verse ses ombres sur ton visage, ma si douce mère si chérie.

SECRETE CHAIR d’André Prone - BP 65 - 21021 Dijon Cedex
Prix de l’édition poétique 1995 des poètes de l’amitié est une belle édition ! rose comme la chair des nymphettes aux tailles fines :

Perles glissant
sur nos baisers
Nymphettes bleues
aux tailles fines.
l’auteur nous livre des morceaux d’instants qu’il s’est efforcé de recréer ‘remarque ‘ un membre du jury qui ajoute l’homme est le seul être vivant à posséder cette faculté : se souvenir de l’instant passé et le regretter.

Roland NADAUS (BP 46 - F 78185 Saint Quentin en Yvelines cedex) dont vient de paraître 19 Quintils pour finir le siècle ici ( plus un pour survivre) nous en adresse quelques-uns dont celui-ci :

mais dis-toi bien que ce Mot n’existe
que si tu le parles
que si tu l’écris
que si tu le partages

le partage.... c’est encore cela la poésie.

La Pléiade Pictave - n°143/144 - 4 rue St Porchaire - F 86002 Poitiers cedex -
avec un bouquet d’Editorialistes dont : René Monory, Henry Meillant etc...la poésie bien présente et originalité puisque pour une fois Francis Jarnoux écrit dans le ‘Mathématicien’ :
" Et ce pionnier, qui va d’extase enchanteresse
Et d’un sillage sûr parmi l’obscurité,
Sent passer sur son front fugace, la caresse
Du baiser plein de feu de la Divinité.... "

si pour nous la poésie est une thérapie, Jean-Yves Revault (déjà bien connu par son ancienne association Aspiral ) nous propose " Ecrire pour se guérir - les pouvoirs de l’écriture" - comme tout un chacun est censé savoir écrire, il est aisé de comprendre qu’avec cet ouvrage, qu’on peut, seul(e), se débarasser de souffrances, peines, rancoeurs, etc... Nous découvrons les 3 êtres qui nous composent, comment se libérer du passé et les différents types d’écriture.
Ecrire pour se Guérir - éditions Trois Fontaines - Les Tattes - F 74250 Fillinges

en ce qui concerne les différents êtres qui nous composent , nul n’ignore ‘Le Horla’ de Montpassant, où la nuit intervenait son double des profondeurs, venant boire son verre, l’entraînant peu à peu vers la folie -(ndlr)

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