OEMES et ETTRES

ANS RONTIERES

NUMERO 31

Table des matières

……………………. EDITORIAL Bernard HAUDUC
……………………. LA FAUNE Jacqueline CENREAUD
……………………. Ma maison Bernard HAUDUC
……………………. LE JARDIN D’EVELYNE Charles BARONCINI
……………………. PIERROT CARTOUCHE
……………………. DEMOISELLES Jacqueline CENREAUD
……………………. RESUME Jean-Pierre GHIO
……………………. PRINTEMPS D’HIVER Henri HEINEMANN
……………………. ETERNELLE QUESTION Emilienne COTTRELLE
……………………. EVANGILE POUR L’AN 2000 Georges Gabriel HOSTINGUE
……………………. SUR LA MORT MARJAN
……………………. SOLITUDE Denise GOUMAND
……………………. L'ORIGINE DU FEU Andrée CERDAN-JARA
……………………. DECOUVERTE Marcel BRUN
……………………. LE LAI Marcel BRUN
……………………. LOUANGES A LA FOIRE DE DIJON Stephen BLANCHARD
……………………. KARMA des AMOURS PASSANTS Jean-Pierre GHIO
……………………. UNE PETITE POINTE D’AMOUR Erik BONNET
……………………. REVEILLE-MATIN Christian GRENOUILLET
……………………. A L’OMBRE DES LILIACEES Jean-Louis ROUX
……………………. LE REVE ET LA VIE Christian VIDAL
……………………. LA ROSE D’UN JOUR Bernard HAUDUC
……………………. Poésie en liberté
……………………. LIVRE ELECTRONIQUE
……………………. "Idées pour tous" Lettre hebdomadaire des Idéistes
……………………. La pensée positive et notre subconscient Bernard HAUDUC
……………………. L’actualité Multimédia sur cd-rom.
……………………. Actualité Littéraire
……………………. HUMOUR
……………………. NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU Charles BARONCINI

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EDITORIAL

Nous avons fêté l’an 2000 avec fastes. Les journaux, les radios, les télévisions imaginent ce que sera la nouvelle ère qui débute. Bien évidemment on évoque toutes les technologies de pointe, toutes les inventions que l’on suppose pouvoir réaliser. Dans les années 1980 débutait l’informatique avec les premiers écrans. En vingt ans nous voyons la transformation que cela a apporté dans notre vie quotidienne. L’homme se glorifie de ce progrès. Bien sûr qu’il y a progrès, mais unilatéralement, c’est à dire que dans le domaine matériel. Or si nous avons besoin d’un certain confort, si nous cherchons à nous faciliter d’une façon utopique la vie , en fait nous ne faisons que nous enchaîner de plus en plus à de nouveau problèmes. Ainsi la machine à laver (plus tard le sèche-linge) devait épargner du travail aux femmes. Aujourd’hui nous pouvons constater qu’il n’en est rien. De nos choix conscients ou inconscients nous créons notre vie.

En fait le progrès le plus important et inévitable, car dans cette vie ou dans la prochaine nous serons obligés de changer, c’est de nous transformer intérieurement. Cette transformation passe par des prises de conscience et des souffrances mentales et physiques, le corps nous envoyant des messages. Ces souffrances viennent principalement de nos refus, de nos blocages. On souffre des cervicales ? nous restons têtus par rapport à qui ou à quoi ? …nous avons mal à un genoux ? a qui ou à quoi ne voulons nous pas plier ? C’est ainsi que notre corps, notre partie inconsciente tente de communiquer avec nous-mêmes.

Il est parfois question des alchimistes transformant le vil plomb en or. Mais cette transformation matérielle avait pour but principal de se changer soi-même intérieurement, afin de s’éveiller pour aller à la rencontre du dieu intérieur qui nous habite et qui fait un avec nous-même. Avant d’en arriver à ce stade, notre transformation consiste à changer nos peurs, nos doutes, nos craintes en certitudes, en confiance en soi et les autres. Quand toutes les peurs, doutes et craintes ont disparus, le véritable amour, qui réclame le don de soi, peut apparaître et notre vie prendre un nouvel aspect, une nouvelle direction.

Cette transformation inévitable n’est pas chose aisée et beaucoup trop de personnes abandonnent en chemin, ou n’empruntent jamais ce chemin. Chacun a le choix de sa vie, de la créer, car c’est avec nos paroles, pensées et actes de chaque jour que nous créons notre vie. Il n’y a personne d’autre pour agir à notre place dans cet acte créateur. Mais le temps étant très différent entre l' émission d'une pensée et sa concrétisation que nous avons des difficultés pour faire le rapprochement. Un événement peut survenir une journée après que nous y ayons pensé, comme il peut survenir un an après, voire beaucoup plus.

Que nous reste-t-il à la fin de notre vie, quand nous regardons ce qui nous entoure ? des objets matériels que nous devons abandonner. Mais tout ce que nous avons transformé ou créé en nous, demeure et nous quittons notre mère la Terre, non pas dans notre corps physique, mais avec nos autres enveloppes ou corps que nous développons durant notre vie. Plus nous élèverons notre vie, plus les fréquences vibratoires et la mémorisation de notre vécu, nous permettrons d’avoir une transformation évolutive. La poésie est un facteur d’évolution quand nous écrivons sous inspiration, car cette poésie inspirée vient d’un plan plus élevé que le notre.

Comme a dit Allan Kardec " Mourir , renaître et toujours évoluer ". Y croire ou non, cela n’est pas important, car de toutes façons nous sommes soumis à cette loi de l’Univers qui nous demande d’évoluer à notre rythme, ce rythme étant toujours en fonction de nos capacités. Rien n’est jamais au-dessus de nos forces, si ce n’est notre système de croyance qui nous laisse croire à notre incapacité.

Notre transformation intérieure, notre vie intérieure, voilà le vrai progrès à développer aujourd’hui !

Bernard HAUDUC

 

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LA FAUNE

Faune aux funèbres cantiques,
D’atrocités indescriptibles
Mêlées de sang et de hurlements
Où s’affrontent, sans pitié,
Mille hordes faméliques,
Agressives et cruelles,
Qui, dans une lutte infernale,
Se nourrissent de proies
Qu’elles égorgent !
Ton concert d’horreur,
Me brise le cœur,
Et s’il faut brousse fatale,
En mon exécration,
Face à tes carnages,
Pour garder l’équilibre,
Etre le témoin de tes immondes tueries,
Que ce soit à l’écran ou en safari,
Je n’en supporte pas les cris !

Jacqueline CENREAUD

 

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Ma maison

J’aime ma maison à l’entrée poétique,
Entourée de granit comme dans un conte.
Dès l’abord, perché sur une borne grise
Un bénitier contient quelques fleurs,
Tandis qu’à ses pieds, un peu plus loin
Un abreuvoir lui aussi de granit
Est entouré d’hortensias plantés
Avec amour par la maîtresse des lieux bénis.

De décembre dernier, une crainte demeure,
Aussi les arbres déracinés comme les menaçants
Sont coupés, laissant ainsi l’air et le soleil
Baigner la face ouest du mur gris.
De graves sévices la maison a subis
Mais à force de ténacité , d’efforts et d’amour
Nous lui rendons une vie que nous lui insufflons
Afin qu’elle retrouve une nouvelle gaîté.

Tournée vers le sud, la maison arbore un sourire
Vers le soleil, ce dieu créateur qui réchauffe
Toutes les pièces aux vitres entr’ouvertes.
On ressent dans le sous-sol, de l’eau qui circule
Signe d’une vie souterraine, invisible à nos yeux
Mais que l’on peut détecter à la main, au pendule.
Un rosier séculaire en profite et se dresse
Vers le ciel, montant jusqu’à l’étage.

L’intérieur de la maison semble se cacher
Aux yeux des intrus qui voudraient la dévoiler
Puisque seules, deux petites fenêtres s’ouvrent
Côté rue, tandis que le reste de la maison
Se tourne vers le jardin, tournant le dos aux passants.
Le centre de la maison semble être en apparence
Une imposante cheminée de granit gris
Dans laquelle un petit enfant s’abrite aisément.

J’aime ma maison à l’entrée poétique,
Entourée de granit comme dans un conte,
Dont la rue appelée –des Beaux Regards-
Evoque une vue plongeante vers la ville
Avec à l’horizon, la nationale et le plateau de Disney.

Tout dans cet environnement est motif de rêverie,
De paix, de douceur. Les oiseaux viennent se ressourcer,
Partager notre pain, souvent accompagnés
par un couple de tourterelles roucoulantes.

J’aime, nous aimons notre maison,
A force d’entretien, de réconfort, de nouveautés
Nous lui donnons une nouvelle âme
Afin qu’elle puisse s’élever avec nous
Vers les mondes invisibles qui nous entourent
Mais auxquels nous sommes reliés malgré tout.
J’aime, nous aimons notre maison
Qui nous le rend, arborant un agréable sourire complice.

Comme disait Saint-Exupéry, le prix n’a pas d’importance,
Seul l’essentiel est visible avec le cœur.
Si bien que je côtoie le Petit Prince
Dans l’escalier fraîchement ciré
Ou derrière une porte qu’entr’ouvre
L’un de nos chats qui cherche on ne sait trop quoi,
Epris de curiosité ou à la recherche de Positif,
Gardfield ou un de ses autres congénères.

La maîtresse de maison, sans cesse
Tout comme Sisyphe poussant sa pierre,
Remet chaque pièce en ordre, méticuleusement
Avec ordre et amour afin que légère et joyeuse
La maison se sente, pareille à une chaumière
Où se ravit nos âmes en regardant l’horizon,
Cette nourriture de l’infini dont elles se nourrissent
Et qui font que tous, l’été venu nous recherchons,
A la mer, à la montagne ou à la campagne.
J’aime, nous aimons notre maison
Qui fait partie intégrante de nous-mêmes.

J’aime, nous aimons notre maison,
A l’entrée poétique entourée d’hortensias.

Bernard HAUDUC - 6 Mars 2000

 

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LE JARDIN D’EVELYNE

Le jardin d’Evelyne
En novembre décline
Les belles impatiences
Plus que la déficience
Que la gelée leur donne
Sont passées cet automne…

Et sans que tu le veuilles
S’en sont allées les feuilles
Qui paraient tes arbustes
La nature est injuste !

De ton Paris cinquième
Dans la cour que tu aimes
Une fleur japonaise
Semble seule à son aise…

Les rosiers se démembrent
dans le mois de décembre
S’en vont les marguerites
Ma fille sème vite
Des pensées délicates
Tu attendras sans hâte
D’avril les primevères
Les myosotis… le lierre
Qu’il neige, vente ou gèle
tu restera fidèle !

Moi, j’ai mis mon écharpe
Près de la Contrescarpe,
Des rimes féminines
Au jardin d’Evelyne….

Charles BARONCINI Paris, décembre 1998

 

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PIERROT

Je suis un pierrot de tragédie.
Chapeau melon et prunelles qui roulent,
je suis un pierrot de tragédie
et j’aime la tragédie.

Ma vie je la joue sans cesse
je la crée, je la vis, je l’exalte.

Je suis un pierrot de tragédie
le monde mon théâtre
la rue mon décor.

Je suis un pierrot de tragédie
Un poète,
un amant de la vie.

Je suis vivant !

CARTOUCHE

 

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DEMOISELLES

Jeunes Demoiselles, vous êtes si belles,
Evitez les Messieurs infidèles !

Jolies Filles, ne soyez point éprises
Car sous leur emprise, vous serez soumises !

Belles Demoiselles,
Les charmeurs ne sont que des menteurs,
Si vous faiblissez, vous souffrirez !

Jeunes Filles, ne soyez point frivoles,
Prenez garde aux cabrioles !

Mesdemoiselles, surveillez votre conduite,
Et vous ne serez point séduites,

Jeunes Femmes, faites le bon choix,
Mesdames, écoutez-moi !

Jacqueline CENREAUD

 

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RESUME

J’ai vécu quelle veine
Une belle vie ma foi

J’ai eu tout plein de joies
Et j’ai eu quelques peines
J’ai connu de beaux jours
Des orages parfois
De grandes brassées d’amour
Et deux trois brins de haine

J’ai vécu quelle veine
Une belle vie ma foi

Jean-Pierre GHIO(extrait de " Chutes d’Automne ")

Jean-Pierre GHIO, professeur de français
au Japon vit désormais une retraite bien
méritée en Thaïlande.

 

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PRINTEMPS D’HIVER

Leurre des mortes-saisons
leurre des apocalypses d’hiver
puisqu’un printemps ronge son os
au secret des plaines hersées
après que fendues et fouaillées
en d’utérines automnes.

Colle ton oreille à la terre
souviens-toi des étés indiens
pour mieux saisir en leur éternité
les mille ultrasonsde la vie.

Thomas Thomas, ne crois-tu pas
qu’au creux des troncs
au fond des eaux
à fleur d’entrailles
s’instille un mystère au futur
tandis que s’étirent les jours-marmottes
de ces jours au terme desquels
ô Thomas, tu mettras tes doigts incrédules
sur la plaie des bourgeons et le duvet des blés ?

Henri HEINEMANN

 

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ETERNELLE QUESTION

Quand nous nous rencontrons, les samedis
Et que, les yeux dans les yeux
Nous échangeons de tendres aveux
M’aimes-tu, dis ?

Dans le lit froissé nos deux corps
Attirés par le désir
Se séparent dans un soupir
M’aimes-tu encor ?

De raison, nous avons atteint l’âge
Epuisé les carences
Changé l’amour en tendresse
M’aimes-tu davantage ?

Les jours s’étant accumulés aux jours
Nous avons pris des habitudes
Connu aussi la lassitude
M’aimes-tu toujours ?

Emilienne COTTRELLE Le Charmoy, le 28 Août 1995

 

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EVANGILE POUR L’AN 2000 (extrait)

L’argent existe et doit être manié avec précaution. Généralement, il a tendance à pourrir tout ce qu’il touche ; ce n’est heureusement pas la règle. Le choix existe là comme ailleurs et n’est riche que celui qui veut bien l’être. L’argent doit être désinfecté dans bien des cas. Ceux qui la possèdent et en usent, doivent être convaincus qu’il ne leur appartient pas et qu’il leur est seulement prêté pour un temps. Ce temps est limité à l’existence de la personnalité : dans le tombeau, nous sommes tous aussi riches les uns que les autres.

Et entre parenthèses, veillez à ce que vos tombeaux soient modestes, c’est infiniment plus raisonnable. Pour plus de commodité, faites-vous brûler et rendez de suite à la terre ce qui lui appartient. N’occupez pas une place ridicule avec vos ossements, et ne tolérez en aucun cas qu’on se prosterne sur vos monuments funéraires ; c’est grotesque. Ayez avant tout le souci de mourir nu comme un ver, c’est la sagesse même. Avoir le désir et l’ambition de mourir riche, c’est un désastre.

Vous les riches, banquiers et industriels, qui êtes obligés de vous couvrir et de manipuler l’argent, faites-le avec intelligence, prudence et désintéressement ; ne soyez pas des propriétaires, mais des administrateurs…. Ne méprisez pas les manuels et les pauvres. Ne soyez pas orgueilleux, soyez persuadés d’être dans votre banalité et agissez avec la conviction que vos enfants, vos femmes et vos proches n’ont pas droit à plus de sollicitude que le reste du troupeau, mis à part leur travail et leur mérite personnel.

Vous les professions dites libérales, ne soyez pas imbus de votre rôle ; n’ayez pas la grosse tête et n’abusez pas de votre intelligence. Elle vous est seulement prêtée elle aussi ; si vous en faisiez mauvais usage, dans votre prochaine existence, vous vous retrouveriez à cirer les pompes de votre valet de chambre.

Vous les commerçants, ne vous poussez pas du col et modérez vos allures, si vous ne voulez pas être distancés la prochaine fois. Vous les fonctionnaires, soyez conscients de vos privilèges et mettez-les à profit pour mieux servir vos contemporains. Vous les agriculteurs, soyez aussi conscients de vos récents privilèges. Physiquement, vos pères ont durement trimé penchés sur la glèbe ; prenez enfin le temps de lever la tête, soyez moins âpres à l’économie et au gain. Vous n’avez peut-être guère de temps, mais il ne vous est pas chronométré et vous allez à votre main, ce n’est pas le cas de tout le monde. Songez que si vous subissez des contraintes, vous avez le privilège inestimable d’être en prise directe avec la nature. Par rapport à l’ouvrier rivé à son univers, cela est fantastiquement bon. D’ailleurs l’ouvrier, tel qu’il a été pendant un siècle, va cesser de demeurer dans cette prostration. L’ouvrier du siècle dernier qui n’était qu’un dérivé du paysan en surnombre, a longuement lutté pour sa dignité. Il y est parvenu sous certaines latitudes, peut-être pas partout et pas de la même façon selon les systèmes. Mais la chose est en route avec encore une certaine intensité combative où cela est nécessaire. Avec aussi hélas ! un peu de ridicule dans les contrées où craintes et gémissements ne sont qu’une messe inutile et fidèle à un passé qui refuse d’évoluer

La sémantique, à travers les mots employés, traduit souvent un triste état d’esprit. Les professions libérales reçoivent des " honoraires ", comme si elles méritaient d’être honorées plus que d’autres. Les fonctionnaires reçoivent des " traitements " comme si nous devions les traiter à part des autres travailleurs. Quand aux ouvriers, ils reçoivent des " salaires " comme s’ils devaient éternellement croupir dans des mines de sel. Comme dit Nietzsche, nous bâtissons nos morales collectives pour mieux protéger nos privilèges vis-à-vis d’autres collectivités.

Mais les mots trahissent nos faiblesses lorsque nous les déshabillons

Georges Gabriel HOSTINGUE

 

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SUR LA MORT

J’étais encor enfant
le jour où l’on m’éloigna
de ma grand-mère
qui, le ventre gonflé, agonisait…
J’étais adolescent et présent
lors des derniers instants
de ma tante
aux poumons usés par la poussière…
Je me souviens
de mon oncle
qui, sur son lit d’hôpital,
sifflait la Mort…
Des années plus tard,
pendant des heures et des heures,
je me suis penché
sur les visages méconnaissables
de mon père et de ma mère…
L’autre jour,
quand j’ai découvert mon vieux chat râlant
et livrant son dernier combat
avec ses griffes pour rester au tapis
je n’ai pas attendu… je suis parti…

MARJAN (24 Octobre 1978)

 

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SOLITUDE

Ne plus pouvoir aimer,
ne plus être aimée,
ne plus rien espérer,
ne plus rien désirer,
ne plus savoir regarder,
n’être plus qu’un corps glacé.

Sans mon compagnon, le chemin de la vie, sa fin,
n’est plus qu’une voie sans issue.

Et pourtant, de vivre, il faudra continuer,
à tous ceux qui souffrent, donner,
si peu que l’on aie, devoir le partager,
toujours pouvoir pardonner,
et son prochain toujours l’aimer.

Denise GOUMAND ( Cayeux sur mer)

 

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L'ORIGINE DU FEU (extrait)

Soleil d’hiver zonant dans les méandres de l’enfance
dans ce grand lit abandonné la marque de tes dents
champs phlégiéens qui portent d’un homme la trace
terre déserte soudain ce qui émerge du vide qui est-il
c’est l’or du soir qui me l’a dit l’éloquence naïve
de tes mains enfouies les germes de bétyle
qui roulent sous la langue

*********************************************
Gravitation souple de ces versets psalmodiés
renoue avec la tradition louable la vie
chemin de cendres ou parhélie tiens
invente une rencontre et que rien
ne mente que l’opale en soit juste
balisant les routes les gypses les îles
magnifié par la fraternelle lueur
qu’un reflet d’alfange fait advenir

Andrée CERDAN-JARA

 

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DECOUVERTE

L’enfant ouvrait les yeux
mais demeurait enfant
et ne tarissait pas l’eau de l’étonnement.
Il allait à chacun, les mains pleines d’amour,
et chacun était loin,
chacun tournait autour des cercles d’habitudes
et ne confiait qu’à des similitudes ;
et l’enfant avait mal de découvrir cela.
L’enfant restait enfant
et le mal restait là.
" Père, me disait-il,
père que faut-il faire ? "
Et je lui répondait en ma langue étrangère
qu’il ne comprenait pas.
Je lui disais les mots que j’avais cru comprendre
et le feu les portait pour qu’il put les entendre
car la parole brûle ou n’est pas entendue.
Encore un peu de temps lui disait ma voix nue.
Encore un peu de foi lui traduisait la flamme.
Et pendant que l’enfant se découvrait une âme,
pendant qu’il s’éloignait vers son nouveau chemin,
-parce que je savais-, en inclinant la tête,
je répétais encore, aux portes de l’humain :
que Votre Volonté soit faite !

Marcel BRUN (extrait : " De Zéro à Un ")

 

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LE LAI

Certains voudraient attribuer au lai une origine germanique. Sans doute parce que les Germains avaient des poésies lyriques que Fortunat appelle leudi dans son épître à Grégoire de Tours. Mais si l’on se réfère à son étymologie, il est plus vraisemblablement d’origine lointainement celtique.

Au moyen âge, il y eut des lais narratifs et des lais lyriques.

Les lais narratifs, en octosyllabes suivis, à rimes plates, sont des romans abrégés ayant pour sujet une aventure merveilleuse qui le plus souvent se rattache au cycle de la Table ronde aux légendes arthuriennes.

Marie de France nous a laissé un recueil de ces lais et, par ailleurs, une vingtaine d’autres – pour la plupart anonymes – ont été publiés par F.Michel et G.Paris en 1836, dans " Romania – t.VIII ".

Parmi les contemporains, il faut surtout citer André Berry, qui a publié notamment : " lais de gascogne et d’artois ", " lai du grand pin de macé " et " le trésor des lais " en deux volumes édités par Julliard en 1946.

Dans l’ouvrage qu’il a consacré à ce poète (édition Henri Lefèvre) Edgar Valès a dit au sujet de ces lais : "  Je dis donc, ou plutôt je répète, qu’André Berry, adaptant à un genre neuf un mot perdu, entend par lai, en principe, une suite de strophes narratives accompagnées d’une pièce lyrique sur le même propos. En l’espèce dix à vingt huitains d’octosyllabes à rimes entre-croisées et, à leur suite, ou en leur milieu, une ballade, ou une chanson, ou un rondeau, ou une complainte. "

" …Le lai, qui se satisfait, dans la narration, de ce couple huitain d’octosyllabes (auquel l’attache d’ailleurs un fondamental besoin d’unité) exploite, quand il s’agit de pièces chantées, les mètres de toutes longueurs (10-8-7-6-5-4) agencés selon les formules les plus diverses, en des strophes, tant = isomètriques = qu’ = hétéromètriques =, qui tranchent sur l’uniformité voulue du récitatif ".

Si l’on voit par ce qui précède tout le parti que l’on peut tirer de la connaissance et du mélange des formes oubliées, il apparaît impossible ou tout au moins fort difficile d’extraire de ce véritable pot pourri de formes fixes, celle que le lecteur attend pour connaître le lai.

Aussi reviendrai-je à Marie de France. Avec elle, en effet, le lai prend le tour d’une fable mélancolique et tendre et, de narratif qu’il était, il devient peu à peu lyrique. Il chante alors des sentiments personnels en une suite de couplets non symétriques dont chacun se jouait sur une mélodie particulière.

Ce genre de lai est assez souple dans sa forme, mais il présente deux caractères principaux : d’une part il peut modifier le mètre du vers, d’autre part il ne dispose que de deux rimes dont la dernière sert de repoussoir à l’autre.

S’il fallait fixer ce genre, il importerait peut-être de choisir la variété que Bec de Fouqière a mis en évidence et dont la formule se schématise ainsi :

5 5 2 5 5 2 5 5 2

A A b A A b A A b etc….

Elle convient parfaitement à tout sujet malicieux satirique ou léger…. Comme celui que j’ai choisi dans l’exemple ci-après.

LAI

Berger, ta bergère
Est aussi légère
Que toi.

Près de la rivière,
Ou sur la bruyère,
On voit

Comment tu sais faire
Pour la satisfaire
En roi.

Mais, en fait de plaire,
C’est la surenchère
De droit.

Et ta chevrière
Sera toute entière
A moi.

le petit lai

Dans le système précédent, la forme est dite layée puisque aux vers de cinq syllabes de chaque strophe succède un vers de deux, mais, contrairement à ce que l’on croit généralement, le terme de lai n’est pas synonyme de " layé " puisque l’étymologie nous précise que " lai " vient d’un mot celtique correspondant à l’irlandais " laid " -- qui signifie chant, poème --.

C’est pourquoi le lai narratif est entièrement en octosyllabes et pourquoi également une autre variété de lai dite petit lai n’est qu’en hexasyllabes.

Sur deux rimes seulement, sa forme est la suivante : a a b a a b b a a b.

petit lai

Si j’étais troubadour,
Je te dirais bonjour
Comme l’on dit : je t’aime !

J’emploierai chaque jour,
Pour te parler d’amour,
Un nouveau stratagème.

Tu serais mon poème,
Ma belle Pompadour,
Et tu ferais le tour
De toute ma bohème.

Marcel BRUN

Extrait de " Les Techniques de la Poésie Classique "

 

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LOUANGES A LA FOIRE DE DIJON

Braves gens ! Approchez, auprès de notre table !
Où je vais raconter, en termes bien précis,
Comment " l’art culinaire " est un art appréciable
Et comment, il ravit, les plus gros appétits.

Prenons y place Amis, le siège est confortable,
Nos hôtes affamés sont les premiers servis.
Les bouchons vont sauter dans un style ineffable,
Rien ne peut mieux griser les cœurs et les esprits.

La fourchette à Dijon, emblème de sa foire,
Comme l’escargot d’or, raconte notre histoire.
Elle a piqué sans peur nos amis étrangers.

Louons en chœur, amis, la cité Bourguignonne !
Elle offre aux invités de truculents dîners !
aux airs de bans joyeux, que la moutarde est bonne !

Le vin rougit la trogne aussi bien que le nez !

Stephen BLANCHARD (Dijon)

 

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KARMA des AMOURS PASSANTS

Amants inassouvis
A tous coups séparés
Amants renouvelés
A jamais enchaînés
Aux caprices du temps
A cette roue ailée
D’un Eros obsédé

O karma infini
Des amours renaissantes
Tour à tour éconduits
Par le jour par la nuit
Par la lune d’argent
Par un soleil blanc

Amants inassouvis
Sans cesse se quittant
Toujours se reprenant
Qui s’embrassent au levant
Se quittent au jour venant
S’étreignent bon-an mal-an
A coups de faux-semblants

Font mine de s’aimer
Depuis la nuit des temps
O karma infini
Des amours incessantes

Ne ressemblons-nous pas
A tous ces amants-là

Nous roucoulons encore
Ou nous faisons semblant
L’espace d’une aurore
Le reste d’un couchant

Et puis nous nous quittons
Fragiles du bout des doigts
Compagne compagnon
Jusqu’à la prochaine fois

Jusqu’à la prochaine nuit
Du karma infini
De nos amours enfuis

Jean-Pierre GHIO (extrait de " Chutes noires ")

 

 

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UNE PETITE POINTE D’AMOUR

Il ne manquait qu’une petite pointe d’amour
Il ne manquait que la folie des jours
Pousser plus avant sur ses lèvres velours
Appeler plus longtemps ses mains au secours.

Et si plus tard le temps est mieux
Souffrir te rendra bien moins fière
Car les amants ne sont pas très vieux
Ne vivent que pour des sentiments… amers.

Sur les plages naissent des amoureux
Sous les draps paraissent des déserts
Car les amants ne sont pas très vieux
Ne vivent que pour des sentiments … amers.

Mais un jour si la vie le peut
Elle t’offrira un solitaire
Car les amants ne sont pas très vieux
Ne vivent que pour des sentiments… amers

A toi de lui faire des aveux
A lui de te satisfaire
Car les amants ne sont pas très vieux
Ne vivent que pour des sentiments… amers

Erik BONNET

 

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REVEILLE-MATIN

Le vacarme des camions sur la route, le matin, fait trembler la maison en même temps que le claquement des portes, les pas sur le parquet, l’affreux déluge du robinet de la douche, le sifflement de la machine à café, le choc des bols dans l’évier, le roulement de la chasse d’eau, le hoquet de la voiture qui démarre, le train qui entre en gare, les prévisions de la météo et les informations à la radio.

Tu es levé depuis deux heures. Tu n’as pas encore dit un seul mot.

Christian GRENOUILLET

 

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A L’OMBRE DES LILIACEES

Mon âme est comme en prison
Depuis que tes nouvelles se font rares
Aurais tu changé d’opinion
Envers mes yeux de superstar
J’attends toujours la chanson
Que nous devions chanter tous les soirs
Celle-ci sera de style ringard
Sans l’accompagnement d’une guitare

Nous lisions des poèmes
A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous gorgions de je t’aime
Comme deux gosses avancés
Nous formions un joli thème
Pour le don d’Mallarmé

Ma peau perd de sa douceur
Lorsque tes mains sont éloignées de moi
Comme tout être j’ai b’soin de chaleur
De longs baisers près d’un feu d’bois
Je n’atteins qu’ton répondeur
Serait-ce vraiment la fin d’ma belle voix
Elle qui connaissait par cœur
" Ma cabane au Canada "

Nous lisions des poèmes

A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous gorgions de je t’aime
Comme deux gosses avancés
Nous formions un joli thème
Pour le don d’Mallarmé

J’ai bien du mal à lire
face à cette solitude malvenue
Le duo qu’nous rêvions pour l’avenir
Ne s’ra jamais publiquement vu
Je n’avais songé au pire
Maintenant toute ma vie passe en revue
J’mettrai un temps avant d’rire
Sur ton erreur impromptue

Nous lisions des poèmes

A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous lavions de je t’aime
Beaux savons doux parfumés
Nous deux nous étions une scène
Supportrice d’acteurs doués

Dommage que notre théâtre est terminé…

Jean-Louis ROUX (Tous droits réservés)

 

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LE REVE ET LA VIE

Enfant, je rêvais… d’une vie
de joies, de poésie, d’amour débordant,
De paix, d’échanges fraternels.
J’étais là… en attente du lendemain, d’un ailleurs.

Ma vie m’a mené dans une administration
Soi disant sociale… au service des autres.
La réalité m’a meurtri, bloqué dans mes élans
Pour me paralyser dans un triste contexte.

Les années ont passé… déchirant de plus en plus
Ma nature sensible et sans cesse espérant.
Enfin totalement isolé d’un milieu pervers,
Je me suis dans mon monde intérieur… réfugié à nouveau.

Un rêve plus concret… a germé en moi,
Quadragénaire naissant… encore espérant.
Les portes se sont à nouveau ouvertes
Sur une vie nouvelle… voulue et construite.

Quinquagénaire arrivant… ma vie s’est installée.
Je pars gaiement sur son chemin,
Ecrivant, créant, aimant,
Vivant… ma maturité éclose enfin.

Tout enfant a besoin… de ce jardinier
Qui lui ouvre bien vite le chemin de son devenir
Afin de ne pas entraver sa vie, sa maturité,
Jaillissant du tréfonds de son être intérieur.

Christian VIDAL (Eclats de vie, Eclosion de rêves)

 

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LA ROSE D’UN JOUR

La vent caresse de sa douceur
La rose rouge d’un jour,
Lustre ses pétales de vives couleurs
Comme une caresse d’amour.

Quand le temps lentement passe,
Sans que l’on s’en doute, il efface
Sur les pétales quelques gouttes de rosée,
Larmes d’un amour apaisé.

Qu’il était doux de croire
Que la rose rouge d’un jour
Durerait jusqu’à ce soir,
Et notre amour, toujours.

Il est alors triste aujourd’hui
D’avouer que notre union est morte
Avec la rose fanée à la nuit,
Et que ma peine, seul, je la colporte.

Les tourments meurtrissent, véhéments,
Les pétales d’une rose d’un jour,
Et triste, je m’en vais errant
A la découverte d’un nouveau jour.

Bernard HAUDUC

 

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Poésie en liberté

Concours de Poésie des Lycéens Via Internet
10 février - 10 avril 2000.

Placé sous l’autorité du Ministère del’Éducation Nationale, de la Recherche et de la Technologie et du Ministère de la Culture et de la Communication et avec le soutien du Rectorat de l'Académie de Créteil.

Règlement

Dans le cadre du Printemps des poètes 2000, le Ministre de l'Education Nationale, de la Recherche et de la Technologie, confie au lycée Henri Wallon, à Aubervilliers, l'organisation de la seconde édition du Concours de poésie des lycéens via Internet, Poésie en liberté. Il est ouvert à tous les lycéens de France métropolitaine, DOM TOM et lycées français de l'étranger.
La participation consiste en un poème inédit (libre, sans thème imposé) de 10 vers/lignes minimum et 20 vers/lignes maximum. Elle est limitée à un seul poème par candidat. Chaque candidat, par son envoi, garantit l'authenticité de son texte. Il fait figurer clairement ses nom, prénom, adresse et téléphone des parents, classe, établissement scolaire et le nom du professeur responsable s'il y a lieu.
Par leur participation au concours, les candidats acceptent la publication éventuelle des textes sur les sites Internet des partenaires, la publication en anthologie, par les Éditions Hatier, d'un choix de poèmes, leur exploitation, non rémunérée, à des fins pédagogiques et culturelles.

Les textes parviendront aux organisateurs exclusivement par courrier électronique du 10 février au 10 avril 2000. Les délibérations du jury de lycéens se dérouleront au lycée Henri Wallon au mois de mai 2000.
Il sera décerné trois prix pour chaque niveau (2de, 1re, Tle)

Informations

Lycée Henri Wallon 146, rue des Cités, 93300 Aubervilliers
http://www.ac-creteil.fr/hwallonauber93
Tel: 01.48.11.18.20 Fax: 01.48.39.00.92
Jean-Marc Muller, Proviseur-Adjoint Jean-Pierre Cascarino, responsable du concours
jpcascarino@lycosmail.com

Les Éditions Hatier http://www.editions-hatier.fr
Stéphane Mazzorato, Chef de Projet Internet smazzorato@editions-hatier.fr

 

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LIVRE ELECTRONIQUE

Nous vous en avions déjà parlé dans un précédent numéro de notre revue. –Les livres électroniques- Leur développement s’annonce de plus en plus important. Pour cela il suffisait de se rendre du 17 au 22 mars 2000 à la 20e édition du Salon du Livre.

Al'initiative du site internet 00h00.com nous pouvions découvrir les supports de lecture du futur avec la naissance d'un nouvel espace dédié à toutes les lectures numériques : le " Village e-book ".Sur le stand de 00h00.com, nous pouvions rencontrer leurs auteurs et découvrir la cyber-littérature.

L'apparition de l'informatique avait fait naître, dans un premier temps, le mythe d'un monde sans papier. Aujourd'hui, plusieurs sociétés mettent au point des " machines à lire " qui ouvrent de nouvelles perspectives et devraient, dans un avenir proche, compléter - plutôt que supplanter - le livre traditionnel comme outil de propagation du savoir.

Ces machines se présentent comme des tablettes dotées d'un écran à cristaux liquides (dont le format varie selon le modèle) permettant essentiellement d'afficher du texte.Elles sont légères, communicantes et leur capacité de mémoire permet de stocker l'équivalent de plusieurs livres.

Le premier " e-book " européen arrive, et il est français. Son nom n'est pas encore connu mais c'est le projet de la société Cytale qui a présenté les premiers modèles lors du Salon du Livre de Paris, en mars 2000.

La Rédaction

 

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"Idées pour tous" lettre hebdomadaire des Idéistes

178 Route de Bagard - F 30140 BOISSET ET GAUJAC.

Services bimestriels de 10 pages, plus Services complémentaires de Suppléments.

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Depuis 1963 "Idées pour tous " a produit plusieurs dizaines de milliers de pages successives, sur tous sujets et en tous domaines :politique, actualité, opinions, culture, littérature, contes, poésie,recensions et extraits de périodiques et d'ouvrages, documents, adresses,en toute liberté d'expression (sauf de caractère commercial)selon les propositions et les votes des lecteurs idéistes.

 

SPECIMENS gratuits selon l'affranchissement-lettres prévu. Il est souhaitable de préciser vos centres d'intérêt principaux. Pour un service rapide joignez une étiquette à votre adresse.

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La pensée positive et notre subconscient
(suite du numero 30)

Le subconscient ne fait pas la différence entre le vrai et le faux, entre la vérité et le mensonge. Pour lui tout est vrai. Pas de différence entre le mal et le bien, car il est neutre. Ce sont les informations reçues, qu’il enregistre, qui déterminent notre vie. Très peu de personnes connaissent cette particularité de leur esprit (le mot esprit est à prendre dans le sens commun utilisé par tous), dans lequel le subconscient joue un rôle capital enregistrant tous nos souhaits et désirs, les bons comme les autres. Il est comme le génie de la lampe d’Aladin. Dès que nous émettons des souhaits, il les réalise... à la mesure de nos croyances, de nos convictions, même si nous ne nous en rendons pas compte, un décalage ayant lieu entre le moment où nous avons. exprimé notre pensée et le moment où celle-ci est concrétisée.

Même les blagues sont prises comme vraies. Exemple : nous prévenons une personne que nous allons lui donner une information fausse, que c’est une blague " Ta voiture est gravement endommagée ". Bien que la personne soit prévenue qu’il s’agisse d’une blague, le test kinésiologique indique un stress.

Nous pouvons dire : " je suis capable de faire ceci... " ou " je souhaite gagner beaucoup d’argent... " ou " je désire changer de situation... ", si nos paroles ne sont pas intérieurement accompagnées d’une conviction profonde et vraie, nous n’obtiendrons pas le résultat escompté. Le doute, la peur, le manque de confiance sont nos pires ennemis, car nous les entretenons et dans notre subconscient agissent comme un virus. Ils sapent notre moral, nous dépriment.

Au travers de notre vécu, nous avons tous la possibilité de prendre conscience que nous sommes responsables de notre vie, que nous avons le libre-arbitre de la programmer positivement ou non.

Dites : " je n’ai pas de chance, je ne réussis pas tout ce que j’entreprends " et effectivement vous n’aurez pas de chance, vous ne réussirez jamais rien.

Notre subconscient n’est pas seulement impressionné, suggestionné par nos paroles - Ce que nous lisons, entendons (presse, tv, médias, autres personnes, etc..), regardons et que nous apprécions, aimons, lui apporte d’autres informations qu’il va enregistrer et qui reviendront dans le cours de notre vie, ultérieurement. La rubrique des faits divers dans un journal et nous pensons : " que cela me rend triste ! " ou " que c’est navrant de voir cela ! " ou " à notre époque cela ne devrait plus exister ! " .Dans l’avenir, à chaque fois que nous verrons le titre FAITS DIVERS, notre subconscient nous apportera la tristesse liée à ce que nous avions éprouvé la première fois. Pourtant, en apparence, ce jour là, les faits divers ne sont pas graves - peu importe ! pour le subconscient il n’y a pas de différences - FAITS DIVERS est lié à la TRISTESSE ou à l’angoisse. Pour peu que l’on ai ajouté : " toutes ces nouvelles me rendent malades ! " -- et nous voilà mal à l’aise, avec des signes annonciateurs de problèmes plus ou moins importants de santé. On ne comprend pas et pourtant on récolte ce que l’on a semé dans notre subconscient.

Cela agit au niveau d’un individu mais aussi d’une ville, d’une nation. Lors de la guerre du Golf, combien de personnes dans plusieurs pays étaient affolées, croyant à une nouvelle guerre mondiale. Les titres de presse et le contenu des articles faisaient baisser considérablement le moral des lecteurs.

Les exemples cités ci-dessus s’appliquent à tous les domaines de la vie : affaires, situation, finances, santé, amour etc... Même nos interprétations influent sur nous, voire notre santé. Il m’est arrivé de tester en kinésiologie des personnes renforcées intérieurement par la croix du Christ, pour elles, symbole de l’Amour Universel. Pour d’autres leur énergie vitale était perturbée : la croix symbolisait la souffrance.

D’où pourquoi des personnes réussissent tandis que d’autres peinent, souffrent. Certains ont de la chance, d’autres collectent les " je n’ai pas de chance ". Chacun utilise son subconscient, le plus souvent inconsciemment, comme Monsieur Jourdain qui faisait de la prose sans le savoir.

Toutefois, comme nous reproduisons depuis notre enfance, sans le savoir, principalement ce que vivaient nos parents, il a été remarqué, que dans les familles où une personne voulait évoluer à un niveau supérieur (en études ou situation) à ce qui avait été réalisé par ses ascendants, elle rencontrait un blocage du subconscient. Ainsi on remarque que les ouvriers ont des fils ouvriers, que des artistes ont des enfants artistes, que des secrétaires ont des filles secrétaires... etc

Il ne s’agit pas d’en faire une généralité à 100 %. Une personne consciente de ce fait, peut y travailler et surmonter des caps, auparavant infranchissables. Comme partout il y a des exceptions, bien heureusement.

Les Saintes Ecritures, les Evangiles, évoquent le subconscient sous un nom ou un autre.

En cette fin de millénaire (dont le passage à 24h00 le 31 décembre 1999 apportera intérieurement à tous les êtres une nouvelle vibration) des auteurs réalisent des cassettes auditives contenant dans une musique, des messages subliminaux, qui vont imprégner notre subconscient, alors que le JE conscient ne les entend pas., Utiliser ce procéder ou d’autres est bien utile, car notre JE conscient est la porte interdisant très souvent l’accès à notre subconscient. JE SAIS TOUT... JE PEUX TOUT... mais JE, nage bien souvent dans ses problèmes, d’argent, de couple, de santé, etc... quel que soit son niveau social. Simplement, il empêche les informations positives à permettre les transformations qui lui permettraient de vivre mieux, de vivre différemment, en accord avec ce qu’il désire.

Quand je parle de JE, il est bien sur question du petit " je " par opposition au grand " JE SUIS ", qui agit en connaissance de cause, avec les particularités d’action de son subconscient. IL s’agit souvent d’un être de l’état conditionné, à l’état libéré.

Bernard HAUDUC

(extrait d’un ouvrage à paraître " Kinésiologie et Poésie ")
à suivre ......

 

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L’actualité Multimédia sur cd-rom.

BALZAC - éditeur Acamedia

L’année dernière, en 1999, ce fut le bicentenaire de la naissance d’Honoré de Balzac. Décembre 99 a vu l’édition d’un cd-rom consacré à son œuvre ; La Comédie Humaine.

" Tous ses livres ne forment qu’un livre, livre vivant, lumineux, profond, où l’on voit aller et venir toute notre civilisation contemporaine, livre merveilleux que le poète a intitulé Comédie et qui aurait pu s’intituler Histoire ". Ainsi parle Victor Hugo de l’œuvre de Balzac lors de l’hommage funèbre rendu au Père-Lachaise le 21 août 1850. Honoré de Balzac, un nom familier que nous associons souvent à d’anciens souvenirs d’école, est pourtant un auteur incontournable dans notre Panthéon littéraire.

La Comédie Humaine ? ce cd-rom, Balzac, explorer la Comédie Humaine, replace l’ensemble de l’œuvre dans son contexte et met en parallèle la vie de l’écrivain avec le contexte social et politique de son siècle.

Le cd-rom s’articule autour de cinq chapitres, qui se retrouvent dans le Cabinet de travail et le Plan d’orientation. Tout a été conçu pour guider l’utilisateur et faciliter sa navigation, quel que soit votre niveau de connaissance sur Balzac ou vos besoins en termes de consultation.

Découvrir Balzac, offre, par exemple, une première approche de la vie de l’écrivain. Balzac lui-même nous explique ce qu’il a voulu faire en bâtissant La Comédie Humaine.

Au travers de La Vie de Balzac, vous découvrez l’écrivain sous toutes ses facettes. On signalera l’idée originale et très bien exploitée de la cartographie. Elle propose une localisation géographique, des romans de La Comédie Humaine, les itinéraires empruntés par les personnages et une carte de France et d’Europe mettant en avant les lieux où séjourna Balzac et où il puisa son inspiration.

Mais ce cd-rom est avant tout l’exploration de La Comédie Humaine. Quatre-vingt-dix-huit textes, connus et moins connus, sont proposés en version intégrale. Si Balzac inspira le réalisme à la littérature, cd cd-rom reflète parfaitement son style. Tout y est clair et réfléchi et les détails abondent.

Balzac ne voulait pas écrire des romans, mais une seule œuvre complète. Aujourd’hui, grâce aux nouvelles technologies, le pari est réussi. La Comédie Humaine est réunie sur un seul et même support. Balzac qui aimait les livres et qui voulait devenir imprimeur, aurait apprécié une telle réalisation.

 

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Actualité Littéraire

Jimmy Guieu auteur de science fiction vient de mourir. Nous devons saluer celui qui popularisa dans les années 50 ce courant littéraire en France grâce à ses premiers romans. Jimmy Guieu est le pseudonyme le plus connu de Claude Vauzière (France, 19 mars 1926 - 2 janvier 2000)

Je l’avais convié à une vente dédicace de ses ouvrages il y a une quinzaine d’années. Nous entretenant au sujet des OVNIS et autres phénomènes, il m’avait confié que des instances gouvernementales (principalement aux USA, puisque des témoins et des preuves disparaissent) font le maximum pour que le public ne reçoivent pas les informations réelles, leur laissant croire à des ballons sondes ou autres sornettes.

Si vous êtes relié à Internet, vous pouvez découvrir parmi les 200 ouvrages que Jimmy Guieu a écris quelques titres et un hommage sur les sites :

//www.multimania.com/rosain et //sf.emse.fr

 

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HUMOUR

BASE-BALL

Roger et Richard sont deux des plus grands fans de base-ball en Amérique.
Pendant toute leur vie d'adulte, Roger et Richard ont discuté de base-ball en hiver.
Ils allaient à 60 parties par année. Ils ont même consenti que quiconque mourrait en premier essaierait de revenir et pour dire à l'autre s'il y avait du base-ball au ciel. Une nuit d'été, Roger est décédé dans son sommeil après avoir regardé la victoire des Yankees plus tôt en soirée. Il est mort heureux.

Quelques nuits plus tard, son copain Richard se réveille au son de la voix de Roger de l'au-delà.

" Roger, est-ce que c'est toi? " dit Richard.
" Bien sûr que c'est moi, " répond Roger.
" C'est incroyable! " Richard s'exclame.
" Alors dis-moi, est-ce qu'il y a du base-ball au ciel? "
" Bien, j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle pour toi. Laquelle est-ce que tu désires entendre en premier? "
" Dis-moi la bonne nouvelle en premier."
" Bien, la bonne nouvelle est que " oui " il y a du base-ball au ciel, Richard."
" Oh, que c'est formidable! Alors que pourrait être la mauvaise nouvelle? "

" Tu lances demain soir. "

 

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NOUS AVONS RECU, NOUS AVONS LU

par Charles BARONCINI

&

Rencontres Artistiques et Littéraires (Presses Littéraires – 66340 Saint-Estève)

" Paul et Virginie " peinture de Josette Ahime, une bonne réponse opposée à nos peurs du 20ème siècle.

" Place Furstenberg ", fidèle aquarelle de Denise Bertière. " Départ pour Vénus ", nature morte, mais tellement vivante de Jean-Paul Mattéi. " Portrait de Nany " pour lequel Gisèle Donagi rend avec beaucoup de bonheur, le sourire. Peinture acrylique de Farida Nasri dont le simple mouvement du trait dessine les pas dansants sur les silhouettes de femmes bleutées. Visage fraternel animé par une force surnaturelle – tel est le Christ de Bosco Hirata. Et puis, il fallai la créer ; peinture sur une simple feuille d’arbre mais chargée de rêves de Jean-Claude François. Des poèmes… et le Frédéric Chopin de Paul Henry-Meunier qui trouve bien sa place dans cette romantique revue.

&

Histoires de Pierres –4- (Editions du vieux château – BP 4041- 76610 Le Havre)

Deux invités de marque dans le coin des poètes : Victor Hugo et Baudelaire accompagnés de Rebecca Lorand :

" Le sourire de mon bien aimé
C’est l’espoir de rose
Dans la main d’un enfant… "

Henri Claude Raoul : " L’homme a fait trop de murs et pas assez de ponts ! "

Les poètes sont toujours en quête d’amour universel….. Que peut-on avoir pour 39 f ? (pub télé) – Pour moins cher, avec les Incas, la grande mosquée de Damas, le Tarn, Israël et Mélusine, Christine Delfosse, Rebecca Laurent, Marie-Hélène Renaud-Fontes et Serge Facchini nous proposent des flâneries enrichissantes à travers le temps et l’imagination….

&

an + numéro 0 (22 rue du cimetière – B.7340 Colfontaine)

Quatre mousquetaires : Arthur Bronté, Candy Ptitbeurre, Roger Bonvin, Elie Duvivier se lancent à l’assaut pour défendre la poésie… 30 auteurs les ont déjà rejoints. Bon vent poétique messieurs….Qu’ils viennent de France, du Québec ou de Belgique :

" Même s’il résiste
L’homme pleure dans son cœur
Quand le nombre est brisé " Elie Duvivier

&

florilège 97 Décembre 1999 ( Florilège BP 65 – 21021 Dijon cedex)

Un éditorial de la rédaction pour rendre hommage à un imprimeur récemmment disparu qui avait sa part dans l’esthétique de cette revue. Il est vrai que Michel Fricker disposait joliment les rimes des poètes pour en faire des bouquets. Cueillons quelques fleurs extraites des 4 saisons d’Evelyne Speiser :

Le Printemps

Le printemps ourle ses corolles
Et leurs pétales
S’étoilent de pensées
A la lisière des visages aimés.

&

Errances - Poèmes de Michel Saugnac (Ed ;Ciel et terre 27 rue de la Garenne 02540 L’Epine aux Bois)

Des alexandrins qui vont ça et là, mais droit au but avec passion comme le ballon ovale qui évolue avec la rigueur d’un ballet. Souvenir d’une jolie institutrice, d’un chat noir qui s’abandonne à la sagesse de ses doigts… Il écrit dans " l’écrit " très justement :

" Tu étanches sans voix la soif des ignorants
Perpétuant la vie dans l’âme des enfants "
Prisonniers d’un système cultivant l’exclusion, conséquence de l’indifférence d’un occident lointain, les oubliés…L’agonie de la Yougoslavie, la terreur de l’Islam…les Landes :

" Ce sont d’immenses plaines envahies par les pins
Clairières ombragées tapissées de fougères
Découvrant ça et là des rires enfantins
Où les restes blanchis d’une vieille chaumière "

&

les chemins de l’absence de Paul Leandri (édition Ciel et Terre)

" Dis moi, toi l’enfant, toi qui rit et qui chante,
Dis-moi, toi l’enfant ton attente ?
J’attends l’avenir dans le chant de ce monde,
J’attends une fête, une ronde,
J’attends un espoir pour retrouver le ciel
J’attends une étoile éternelle "

Prélude pour des chemins qui nous mènent dans des regrets, des remords. Des mots qui se conjuguent au passé pour l’amour toujours présent :

" Amour par une rose
Pour un bleu fané
Amour où fuit la rose
Au son bleu de l’été "

&

sacrés mots de Philippe Petitjean (éditions Ciel et Terre)

Les générations passent, mais Verdun reste. Horreur d’un début de siècle qui en a connu, qui en connaît d’autres. Horreur d’un début de siècle qui en a connu ; qui en connaît d’autres. Mais l’auteur évoque le Big Bang d’une manière, on ne peut plus romantique :

" La matière, c’est quoi ?
C’est tes baisers dans les rues de Paris,
Le long des quais, derrière la cathédrale,
C’est la crème Chantilly qui masque tes lèvres,
Tes sourires dans le ciel lumineux du printemps. "

&

l’abus d’amour de Christine Amblard (édition Ciel et Terre)

Poèmes, textes, citations, tout est amour dans cet ouvrage. Amour pour ses parents, pour son mari.

" C’est dans l’ombre de tes mots que je découvre le jour
La nuit, je la désire pour mieux t’appartenir "

Pour son enfant : "  Tu seras grand, toi aussi, mais je te promet de te suivre doucement, ce monde là est cruel… Je t’apprendrai à aimer et à pardonner. "

Pour elle même : " J’ai découvert, ce jour là, avoir rencontré mon seul ami, Moi, et ma seule passion, l’écriture. "

&

est-ce l’oiseau, est-ce le vent ? de Philippe A.Boiry (édition des poètes français Agora 38 rue du Fg St Jacques 75014 Paris)

Est-ce l’oiseau, est-ce le vent ? ou les deux à la fois comme dirait Barbara

" Elle sourit, comme en voyage
On découvre un monde inconnu,
Et l’on voit que, sous son corsage,
Gonflent plus fort ses beaux seins nus. "

C’est le vent…

" J’aime tant le matin
Les rues ont des yeux de moineaux "

C’est l’oiseau…

" Les jours vont à grande vitesse
Les mois s’écoulent comme l’eau
Les semaines ont la caresse
D’instants donnés comme un cadeau "

Ce n’est ni le vent, ni l’oiseau, mais c’est très beau !

&

peinture littéraire de Davy Adamy ( éditions Ciel et Terre)

Des tableaux de maîtres guident une plume poétique. Renoir, Manet, Van Gogh, Vermeer, Boucher…. La solitude souffle une inspiration mélancolique mêlée de désespoir :

" Le train du temps se ballade
Aussi bien dans le futur
Que dans le passé
Ne montez pas, ne rêvez pas
Le temps s’est emmêlé
Attention, danger ! "

&

vue sur l’amer - Recueil de Nouvelles de Arnaud Duterque (éditions Abaca 27 rue de la garenne 02540 L’Epine aux bois)

Du sexe, du sang, une vue sur l’amer, c’est vrai et, soudain, le jardin " Alsace-Lorraine " de mon enfance. Le boulevard Victor Hugo avec ses platanes, il y avait des fiacres en ce temps là… L’avenue Gambetta qui mène à la mer. Je me retrouve à Nice dans une nouvelle qui finit presque en conte de fée.

&

versiflages de Eliane et Georges Paya (édition les Presses Littéraires – Collection Florilège)

" Yougoslavie… ou Yougos la mort ? exemple de versiflages.

Quel réconfort de savourer, dans le style le plus pur de notre langue belle, des alexandrins sertis comme des joyaux. Les mains (extrait) :

" La main d’un ami cher semble un cadeau suprême
Celle de l’être aimé l’est davantage encor
Quand ses doigts sur la peau dessine des " je t’aime "
Comme vont deux archers vibrant du même accord "

&

les parois de solitudes de Nicole Piquet-Legall (éditions les Presses Littéraires- Collection Florilège)

Vos vers sont libres, madame ? Alors vive la liberté qui vous permet la création, l’innovation, une valse de mots recherchés, inattendus.

" Rappelle-toi le chant des jonquilles
Aux marches du printemps
Que nous montions à contre-courant

Il côtoyait les vols migrateurs
Abandonnant derrière lui
Ces traînées d’estuaires
Qui s’infinissent dans la mer "

Versiflages et les parois de solitudes ont obtenu le prix de poésie 1999 de la Fondation Yolaine et Stephen Blanchard

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