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A L’OMBRE DES LILIACEES
LE VERBE AIMER
Mon âme est comme en prison
Depuis que tes nouvelles se font rares
Aurais tu changé d’opinion
Envers mes yeux de superstar
J’attends toujours la chanson
Que nous devions chanter tous les soirs
Celle-ci sera de style ringard
Sans l’accompagnement d’une guitare
Nous lisions des poèmes
A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous gorgions de je t’aime
Comme deux gosses avancés
Nous formions un joli thème
Pour le don d’Mallarmé
Ma peau perd de sa douceur
Lorsque tes mains sont éloignées de moi
Comme tout être j’ai b’soin de chaleur
De longs baisers près d’un feu d’bois
Je n’atteins qu’ton répondeur
Serait-ce vraiment la fin d’ma belle voix
Elle qui connaissait par cœur
" Ma cabane au Canada "
Nous lisions des poèmes
A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous gorgions de je t’aime
Comme deux gosses avancés
Nous formions un joli thème
Pour le don d’Mallarmé
J’ai bien du mal à lire
face à cette solitude malvenue
Le duo qu’nous rêvions pour l’avenir
Ne s’ra jamais publiquement vu
Je n’avais songé au pire
Maintenant toute ma vie passe en revue
J’mettrai un temps avant d’rire
Sur ton erreur impromptue
Nous lisions des poèmes
A l’ombre des liliacées
Nous n’aimions les chrysanthèmes
Qu’au fond d’un vieux panier
Nous nous lavions de je t’aime
Beaux savons doux parfumés
Nous deux nous étions une scène
Supportrice d’acteurs doués
Dommage que notre théâtre est terminé…
Inutiles sont les jardins publics
Pour voir fleurir des baisers
Partout est symbolique
Majestueusement bien conservé
Les coeurs ont tous une plastique
A conserver leurs histoires
Ils ne perçoivent le magique
Ni les reflets flous du miroir
Il se conjuguera toujours au présent
Le verbe aimer n’est l’ermite des grottes du néant
Il accompagne repas travail repos en chansons
Comme l’esprit poétique d’Aragon
Par contre les promenades en forêts
Font d’un flirt en écrit pur
Qu’il est agréable de regarder
Une passion sans ratures
Quatre jambes sous de longs genêts
Synchronisent la danse des feuilles
Tel un tempo fort bien balancé
Elles rendent musicien l’écureuil
Il se conjuguera toujours au présent
Le verbe aimer n’est l’ermite des grottes du néant
Il accompagne repas travail repos en chansons
Comme l’esprit poétique d’Aragon
Même sur le pont de Rialto
Les pigeons vénitiens s’aiment
Sous un génial coup de pinceau
Ils savent qu’ils forment une scène
Sur Santa maria ils sont très haut
Ils roucoulent sans peine
La conception des pigeonneaux
Se prépare sans le haine
Il se conjuguera toujours au présent
Le verbe aimer n’est l’ermite des grottes du néant
Il accompagne repas travail repos en chansons
Comme l’esprit poétique d’Aragon
Il réanimera le mot fainéant
Le verbe aimer a du courage sous tous les vents
Avec lui c’est normal qu’il y ait quatre saisons
Vivaldi en avait fait sa raison...
Face à tes yeux j’avoue qu’de toi j’n’en ai assez
Sous tes caresses se forgent des mots enchantés
Tu m’apprivoises telle une rumeur fort engagée
Qui cherche pardon dans l’eau d’la spiritualité
Je songe à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Quand au fond d’toi l’Histoire d’mon âme se met à nue
Face à ton charme j’avoue ne cessez de t’aimer
Sans toi il n’y aurait plus d’terre à mes pieds
Tu m’accompagnes comme l’océan dorlote ses îles
Il possède un magnétisme romanesque paraît-il
Je songe à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Quand au fond d’toi l’Histoire d’mon âme se met à nue
Sans préjudice envers ta pensée profonde
J’trouve que tu m’aimes plus qu’un millionième de s’conde
Face à tes yeux de perles prononcés par la pluie
Je suis ultrasensible je n’ouvrirai mon parapluie
Je songe à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Quand au fond d’toi l’Histoire d’mon âme se met à nue
Quiétude et grandeur ne sont deux mots squatters
Ce sont des soeurs jumelles qui logent dans ton coeur
Face à ton charme suprême gracieux cadeau de vie
Je suis ultrasensible je n’survivrai que pour ta vie
Je songe à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Quand au fond d’toi l’Histoire d’mon âme se met à nue
Je songe à Sainte Thérèse de l’Enfant-Jésus
Quand au fond d’toi l’Histoire d’mon âme se met à nue
Je remercie Sainte Thérèse de Lisieux
Sans elle l’Histoire de nos âmes ne ferait deux....